020: Safari (4e partie) – Ngorongoro

Samedi 15 septembre, nous quittons notre lodge du Serengeti pour nous diriger vers le cratère Ngorongoro.  On ne parle pas ici d’un cratère causé par un météorite. Le terme « cratère » est en fait trompeur, car il ne s’agit pas d’un cratère à proprement dit, mais plutôt d’une caldera.  Voir ici pour la définition d’une caldera.

La caldera du Ngorongoro est en fait la plus vaste caldera au monde qui est encore intacte et qui n’a pas été inondée.   Son plancher couvre 260 km².  Elle a été formée il y a deux ou trois millions d’années lorsqu’un large volcan a explosé et s’est effondré sur lui-même.

 

Comme la route n’est pas très longue entre notre lodge et la caldera, nous en profitons pour faire un mini-safari au Serengeti avant de lui dire définitivement « au revoir ».

Et que ne voyons-nous pas durant notre courte excursion ? Eh oui, encore des éléphants passant pas mal proches de nous !  Cette fois, un gang d’environ une dizaine d’éléphants est en bordure de la route.  Nous nous arrêtons pas trop loin pour les observer.  Nous les voyons se chamailler entre eux, ce qui est plutôt impressionnant à voir.

En fait, ça l’est jusqu’au moment où ils décident non seulement de traverser, mais de le faire en venant vers nous.  Oh… est-ce la glacière qu’on entend se réveiller ? Ça ressemble à ça !!

L’un d’entre eux fait de l’œil à Baruti… qui reste de glace.  Comme dirait Pierre Houde en parlant de Carey Price… il affichait un calme olympien.  Le duel oculaire dure quelques instants et l’éléphant décide de compléter sa traversée et rejoindre ses amis pour continuer leurs jeux de défenses chassées-croisées !

 

 

Le reste du mini-safari n’apporte rien de nouveau et on décide de lever les pattes vers la caldera.

Environ 2h30 de route… de poussière !  On s’en doutait bien de celle-là, ayant subi le même sort lorsque nous avons effectué le chemin inverse vers le Serengeti plus tôt dans la semaine.  On dirait cependant qu’au retour, la poussière nous dérange un peu plus !!

On arrive finalement à l’entrée de la caldera.  Baruti paie l’entrée et on fait la pause… la pause pipi !  C’est drôle, y’a de la poussière dans notre pipi !

Une fois de retour dans la jeep, c’est la descente.  600 mètres de descente, sur un chemin non pavé, avec d’un côté la falaise donnant dans la caldera et de l’autre, un flanc de montagne rocailleux qui n’attend qu’un peu d’eau pour se laisser aller dans un glissement de terrain qui plongerait notre jeep quelques centaines de mètres plus bas.  Fun !

Après une vingtaine de minutes de descente, nous arrivons finalement au plateau du fond.

On se rend compte assez rapidement que ce site est significativement plus petit que le Serengeti.  Ce qui fait en sorte que la concentration de jeeps y est beaucoup plus importante… et d’autant plus désagréable.  Dans le Serengeti, l’étendue du site créait un effet naturel de dispersion des jeeps.  Rares étaient les occasions où nous avions à suivre une jeep roulant devant nous.  Dans la caldera, par contre, il semble qu’on ne peut pas y échapper.

Le problème avec ça n’est pas tant au niveau de la perte du sentiment de solitude avec les animaux, mais plutôt au niveau de la poussière.  Car, voyez-vous, dans un environnement sec où les routes sont en terre… la terre devient friable et poussiéreuse assez facilement.  Donc, lorsque tu suis un véhicule… tu te trouves à te transformer en aspirateur Hoover: ta fonction principale est d’avaler de la poussière.  Et ce n’est pas agréable !

De plus, nous avions vu la totalité de ces animaux déjà auparavant.  Donc, au niveau des animaux non plus ce ne fut pas l’expérience la plus satisfaisante.

Bien sûr, la beauté du site en lui-même était un élément fort positif.  Toutefois, pour en avoir discuté entre nous, si nous pouvions refaire notre horaire, la caldera aurait été faite au début du périple et non à la fin.

 

Vers 16h00, nous amorçons notre remontée hors de la caldera.  En se basant sur la description de la descente faite précédemment dans ce texte, vous comprendrez que ce fût une montée assez spectaculaire.  Sur quatre points.  Premièrement, on doit remonter 600 mètres.  Disons que la gravité fait en sorte que pour une jeep, c’est beaucoup plus facile de descendre 600 mètres que de les remonter.  Heureusement, le 4×4 fonctionne bien (impossible sinon).  Deuxièmement, la route est évidemment en zig-zag en flanc de bordure, afin d’atténuer un peu l’effet de la montée.  Après quelques mètres d’ascension, on se rend cependant compte qu’il n’y a aucun garde-fou le long de la route et que la plongée au fond de la caldera ne tient pas à grand-chose.  Une chance que Baruti est en forme !  Troisièmement, Baruti nous apprend que ladite route est traversée par des éléphants.  On y voit même des traces assez récentes (excréments et branches cassées).  Ok… c’est parce que la route n’est pas plus large que de notre jeep.  Si un éléphant sort des arbres bordant la route… ce n’est clairement pas lui qui va nous céder le passage.  Et ici, retournez au point # 2 : pas de garde-fou.  Hmmm….   Finalement, la route est entièrement construite avec des blocs de pavés-uni et aucun pavé ne ressort ou n’est déplacé.  Impressionnante construction dans ces conditions.

Arrivé au somment en un morceau, direction notre lodge.  Environ 20 minutes de route et nous y sommes.  Le chemin privé laisse présager quelque chose d’étrange, à en juger par les locaux qui sont sur le bord de la route à quelques endroits.  Lorsque la jeep s’arrête devant le lobby, nous comprenons assez rapidement cependant que nous sommes ailleurs.  C’est presque tout neuf (le lodge a 12 ans) et c’est immense en superficie, vaste en disposition et très bien aménagé.

Les quatre sacs d’aspirateur remplis de poussière que nous sommes nous rendons à nos chambres respectives.  Chambres avec balcon privé qui donne sur la caldera.  Difficile à battre comme vue.  On décide de répandre un peu de poussière dans le lodge en se dirigeant vers le bar.  Les breuvages sont les bienvenus !  Après quelques tournées pré-repas, la douche.

Pour le repas, c’est un buffet.  Très bonne offre de nourriture dans l’ensemble.  Ce qui frappe, c’est la quantité de personnes qui résident au lodge.  Nous avons été habitués depuis le début de notre aventure africaine à être 10-14 personnes par lodge… mais ici, nous sommes près d’une centaine.  Bon, c’est sûr qu’à 22h00 tout le monde est couché… sauf nous… mais bon, pour les 10 minutes pendant lesquelles nous étions avec eux, ça faisait beaucoup de gens !

Dernier verre pour la route… et on paye la traite à Baruti qui, finalement se laisse gâter.  On a compris finalement comment le faire boire… il ne faut pas lui dire de commander quelque chose et qu’on va le payer… il faut lui verser un verre devant lui. Il ne peut alors plus dire non.

On prépare notre horaire pour le lendemain, dernière journée en savane avant notre départ en après-midi pour Zanzibar.  Le levé se fera tôt !

 

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En raison des 4,600 photos prises entre nous quatre durant le voyage, les galeries de photo du safari seront publiées un peu plus tard, une fois le tri ayant été fait.  Merci de votre patience.

 

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