Dimanche 16 septembre, nous nous levons aux aurores pour la journée de déplacement qui nous attend. Notre vol quittant la portion continentale de la Tanzanie part à 14h00. À Ngorongoro, nous sommes à environ 5 heures de route d’Arusha. Il faut donc quitter le lodge à 6h30 au plus tard.
Le déjeuner débute à 6h00… alors on se prend quelque chose de très rapide et des trucs pour la route. C’est alors qu’on se dit qu’il serait une bonne idée de regarder le statut de notre vol, d’un coup qu’il soit retardé… ça nous permettrait de prendre plus de temps pour déjeuner.
C’est alors qu’on se rend compte qu’on a simplement un # de réservation et pas le # du vol.
On regarde les papiers de l’agence de voyage et on y voit des informations contradictoires. L’itinéraire indique qu’on quitte de l’aéroport Kilimandjaro alors que la description quotidienne indique qu’on part d’Arusha… qui a son propre aéroport. Hmmm…
On regarde donc en ligne les sites des aéroports… et on ne trouve pas le vol à l’heure indiquée avec la compagnie aérienne indiquée sur le site d’aucun des deux aéroports. Double Hmmm….
On regarde alors le site internet de la compagnie aérienne locale, et les vols n’y sont pas inscrits. Triple Hmmm….
Au lieu d’être rassurés, notre curiosité nous fait maintenant pas mal stresser. Car l’aéroport de Kilimandjaro est en fait à 1h30 de route d’Arusha… au-delà de la ville. Donc, au lieu de 5 heures de route, ça ferait environ 6 heures 30 minutes, ce qui nous rendrait assez serré merci pour le vol, considérant qu’on doive diner.
N’arrivant pas à trouver la réponse, on fait notre check-out (tout sauf express) et on avise Baruti de la situation. Ce dernier nous propose qu’en route, il contactera l’opérateur local afin de vérifier les informations relatives au vol. On est quand même dimanche matin, à 6h45 ! Et oui, on a déjà pris du retard. Quadruple Hmmmm….
Bon, on quitte finalement le lodge et on roule vers Arusha. En milieu de matinée, Baruti reçoit la confirmation que notre avion partira finalement d’Arusha. Fiou… on arrivera donc à temps sans être trop stressés. Ouain… on pensait !
La route se fait bien. On arrive en fait à Arusha vers 11h00 finalement. On est un peu en avance pour notre lunch, alors Baruti nous emmène voir une école secondaire privée qui abrite des terrains de soccer sur lesquels Baruti y joue avec ses amis le dimanche. Quelle coïncidence… nous sommes dimanche, et ses amis sont en train de jouer, sans lui. Nous les observons pendant que Baruti leur jase un peu et s’échange un ballon avec Marc-André. Après quelques instants, nous quittons pour le resto.
Situé dans un lodge, c’est un super beau resto avec plusieurs tables installées dans un jardin, où des grillades, salades et autres sont servis. Très bon lunch. Nous convenons avec Baruti que nous prendrons 30 minutes pour diner et qu’après, on se rejoint pour la route vers l’aéroport. Nous respectons notre engagement… mais ne trouvons pas Baruti. Après plusieurs minutes, nous l’apercevons en train de discuter au comptoir d’accueil du restaurant. Il y a confusion entre le restaurant et Baruti car ce dernier n’a pas le « voucher » indiquant que le lunch était prépayé par l’agence. Il tente de contacter l’agence afin qu’elle contacte le restaurant. Ça traine et le temps file… et nous commençons à stresser. Nous ne savons pas encore quel genre d’aéroport celui d’Arusha est… bien naïvement, nous nous disons que nous devons y être un bon 90 minutes à l’avance.
Il est déjà 12h30… et nous sommes toujours au resto. N’écoutant que son stress, Francis va parler au comptoir d’accueil et à Baruti pour tenter de régler l’impasse. Baruti vient ici toute les semaines… ils le connaissent. Alors, laissez-le aller nous reconduire à l’aéroport et il reviendra régler le différend avec vous après. Pas trop de réponse. Après un autre 5 minutes, retour à la charge. Lorsqu’il se fait dire « we are sorry about this », Francis se laisse aller d’un désormais célèbre « Trust me, you’ll be more than just sorry if we end up missing our flight!”. Étonnamment, les choses ont bougées assez vite après.
Il est 12h45, on est en route pour l’aéroport. On arrive à… 12h48 !
Bon, l’aéroport était proche finalement.
Par contre, la notion d’aéroport est relative. Si la définition d’un aéroport est purement technique, soit qu’il s’agit d’un lieu où des avions atterrissent et décollent… c’est incontestablement un aéroport. Par contre, si on y ajoute les notions de sécurité, de service à la clientèle, de service aux voyageurs, de toilettes, de dépôt de bagages, de pont d’embarquement, bref… de tout ce qui constitue un aéroport comme vous vous l’imaginez… c’est tout, sauf un aéroport ! Appelons-le, le « site » !
Baruti nous débarque dans le stationnement du site. Stationnement en poussière, bien sûr ! On sort nos bagages et on se fait un dernier « selfie » de groupe.

On se met en file pour entrer dans le site. Bon, pas de portes tournantes ou de portes coulissantes ici. Non. On est accueilli simplement par un tapis de sécurité sur lequel on doit déposer tous nos bagages et objets personnels.
Une fois passé de l’autre côté du détecteur de sécurité que personne ne surveille, on prend tous nos effets et on est maintenant dans la zone sécurisée du site !
Ah oui et tout ça, sans même avoir de billet d’avion en main. Car nous n’avons que notre numéro de réservation. On va donc dans un coin du site où une table en bois sert de comptoir d’enregistrement pour toutes les compagnies aériennes. Il est 12h51. On nous dit que le gars qui s’occupe de la compagnie aérienne avec laquelle nous volons n’y sera que vers 13h00-13h15. Ok.
On se prend des chaises, toujours en possession de tous nos bagages. Martine et Marc-André nous y rejoignent… Marc-André voulait enlever l’ordinateur portable qu’il avait dans son sac à dos avant de passer la porte d’entrée, car une affiche demandait de le faire. Avec le niveau de sécurité qu’on y a vu, on s’entend que c’était finalement tellement pas nécessaire pour lui de faire ça !!
Bref, on attend. On voit un gars passer avec un ordinateur portable et une imprimante… on se dit qu’il doit se diriger vers la table pour l’enregistrement. Fausse alerte. Vers 13h10, Francis va audit comptoir et jase avec le gars. Il revient chercher tous les passeports et il enregistre tout le monde. On s’entend que le terme « enregistrer » est vague, ici encore. On parle en fait de voir notre nom rayé d’une liste de passagers, à l’aide d’une règle et d’un crayon. Pire encore, sur ladite liste, on ne voit que le nom de Martine avec, entre parenthèses, le chiffre 4. On ne voit pas le nom des autres membres du groupe. Très drôle.
Le préposé commence alors à inscrire sur un bout de papier à l’en-tête de la compagnie aérienne, le prénom de Martine et les informations du vol. Il fait ensuite la même chose pour les trois autres membres du groupe. Francis lui demande alors « il n’y a pas de numéros de sièges ? ». Il comprend par le sourire du préposé que c’est pas mal « premier arrivé, premier servi » pour le choix des sièges. Bon. Ok.

Puis, vient le temps de remettre les bagages aux « préposés aux bagages ». Nous savions que, puisqu’il s’agissait d’un vol interne, la limite des bagages pour ce vol était de 15 kg au lieu de 23 kg. Nous avions un peu stressé à cause de cela, car dès notre départ de Riga, nos bagages étaient un peu plus lourds que la limite de 15 kg. Bon, lorsqu’on a vu le préposé mettre tous les bagages de notre groupe simultanément sur l’immense balance, nous avons compris que nous n’avions pas trop à nous inquiéter. Il note le poids total et va porter les bagages dans un chariot sur la piste.
Encore 20 minutes à attendre avant de passer la deuxième zone sécurisée qui elle, nous amène directement sur la piste. On en profite pour regarder les installations. Les clôtures sont en grillage de poule. Les toilettes sont infectes, selon Martine (seule courageuse à s’y être aventurée). Le toit est en tôle et Marc-André et Francis remarquent assez rapidement que pas grand-chose fait tenir les poutres de soutien en place.
Quelques minutes plus tard, on aperçoit Baruti venir nous voir avec sa ceinture dans les mains. Euh… comment il a fait pour entrer ? Il a simplement dit à la « sécurité » qu’il avait oublié de donner à son groupe le formulaire d’évaluation de la compagnie. Et paf… ils le laissent entrer dans la zone sécurisée. Quand même incroyable.
Nous passons la deuxième zone de détection, un peu plus rigoureuse, elle. Martine se fait d’ailleurs prendre avec un ouvre-bouteille dans son bagage à main.
On attend quelques minutes et on se fait diriger vers notre appareil, fraîchement atterri devant nous il y a à peine 5 minutes. On marche sur la piste et on se fait demander d’embarquer par le petit marchepied.

On pénètre dans l’enceinte de l’appareil. C’est un 1 siège – 2 sièges, sur 5 rangées et demie. C’est intimiste. On prend place. Puis, les pilotes entrent derrière nous et prennent place à leur tour. Le pilote se tourne vers nous et nous dit qu’il est notre pilote, qu’on en a pour 1h30 de vol et qu’il y aura des turbulences. Bon vol à tous !
On décolle ! Comme Arusha est située entre divers massifs montagneux, il y a effectivement un peu de turbulences, mettons. Et avec un avion aussi petit, disons qu’on les ressent un peu plus. Nos mains sont moites et on sue ! Martine et Marc-André semblent se la couler douce derrière nous. Bon, Martine a pris 2 Gravols et elle est complètement knockout… mais elle ne chiale pas sur les conditions de vol !
Après 30 minutes, les conditions se stabilisent et le vol est plutôt calme par la suite.
Nous traversons le bras de mer séparant le continent de l’île de Zanzibar. L’eau est belle. Nous approchons de Zanzibar et de Stone Town, sa plus grosse ville, où se situe l’aéroport. Nous pensions aller y faire une excursion d’une demi-journée. Après l’avoir survolée, nous nous rendons à la conclusion que ce n’est pas un endroit que nous voulons vraiment visiter. Re-calcul de nos activités de la semaine à prévoir !
L’atterrissage se passe bien. Nous sortons de l’avion et nous dirigeons vers le bâtiment faisant office de terminal. Un des passagers a une envie incontrôlable d’uriner et se fait dire par les autorités de le faire dans le coin, sur le mur du bâtiment. Wow… on s’entend que 2 minutes plus tard, on était entré dans ledit bâtiment !
Nous remplissons une déclaration d’entrée… même si nous n’avons pas changé de pays. Bon… la bureaucratie tanzanienne, il ne faut pas trop s’obstiner avec ça !
Bienvenue à Zanzibar !!
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En raison des 4,600 photos prises entre nous quatre durant le voyage, les galeries de photo du safari seront publiées un peu plus tard, une fois le tri ayant été fait. Merci de votre patience.