Ça faisait déjà un mois que nous n’avions pas voyagé, Matle étant notre dernier périple à la fin novembre 2018. Nous étions donc dû ! hahaha
Bon, c’est sûr que le voyage a débuté sur les chapeaux de roues en devant nous lever à 04h00 dans la nuit du vendredi au samedi 22 décembre. Ce qu’on réalise alors c’est que le vendredi précédent, nous n’étions même pas encore couchés à cette heure-là, étant les hôtes d’un party avec les membres de l’ancienne équipe d’Isabelle. Nous nous étions couchés vers 04h45 après le départ des derniers invités. Bon, ça fesse fort en partant !
Notre vol en partance de Rīga nous fait encore passer par Frankfurt. Est-ce que tout ira bien cette fois ? Nous ne recevons pas d’alertes de la part de Lufthansa… alors ça roule. Notre vol se déroule bien et nous arrivons à Frankfurt à l’heure prévue, soit 7h20. Nous passons la douane, car nous quittons l’espace Schengen pour aller en Croatie. Le douanier allemand regarde notre passeport et s’installe ensuite confortablement dans le fond de sa chaise. Nous nous disons que nous nous ferons cuisiner sur les raisons pour lesquelles nous sommes en Europe depuis plus de 90 jours (délai maximal pour les Canadiens, normalement). Mais non, il nous estampe notre passeport et nous souhaite une bonne journée.
Ceci pourrait faire l’objet d’un autre article un jour… mais à force de voyager, nous réalisons à quel point nous sommes chanceux d’être un couple de Canadiens. De surcroît, être un couple de Canadiens hétérosexuels, blancs et mariés. Ceci est peut-être meilleur que n’importe quel visa… car nous ne nous faisons jamais achaler nulle part…. Ou c’est peut-être nos faces de comptables ! Bon, maintenant que nous l’avons écrit, nous espérons que la Loi de Murphy ne s’appliquera pas lors de notre prochain voyage !
Aussitôt arrivés à Frankfurt nous avons faim, alors quoi de mieux pour replacer son estomac qu’un bon McDo ! C’est du sans risque. On s’y dirige. Il est immense. L’offre déjeuner est similaire à ce que l’on connaît. En mangeant, nous « Facebookons » Martine et Marc-André, nos compagnons de voyage qui eux aussi transitaient par Frankfurt pour Zagreb, en provenance de Montréal le matin-même. Leur vol arrivait quelques minutes seulement avant le nôtre, mais ils repartaient cinq heures après nous en direction de Zagreb.
Ils viennent nous rejoindre en courant, littéralement. Nous déjeunons avec eux et devons repartir après environ 45 minutes pour notre vol. On se revoit à Zagreb les potes !
Deuxième vol encore une fois sans histoire… c’est pratiquement un miracle ! Mais bon, on le prend, ça débute bien nos vacances.
Arrivés à Zagreb, nous passons la douane croate sans aucune question. Nous récupérons notre valise sur le seul des trois carrousels à bagages de l’aéroport. Bon, on va se le dire, l’aéroport de Zagreb, c’est un petit aéroport. Nous croyions que celui de Rīga était petit, mais celui de Zagreb l’est encore plus. Étonnant quand même, car Zagreb (+/- 800k habitants) est une ville un peu plus grande que Rīga (+/- 700k habitants).
Nous sortons de l’aéroport et appelons notre Taxify. Une autre chose merveilleuse avec l’Europe, c’est que les forfaits cellulaires sont bons dans (presque) tous les pays et ce, sans frais d’itinérance, devenus illégaux en Europe. Donc, connexion internet assurée. De plus, notre application Taxify est présente en Croatie, mais Zagreb est la seule ville desservie pour l’instant.
Notre voiture arrive et nous mène à bon port. Chauffeur un peu âgé mais qui parle un très bon anglais. Nous sommes surpris et contents d’échanger avec lui. C’est un peu le Rogatien de Zagreb. Il nous explique qu’au cours des dernières années, Zagreb a vraiment tenté de faire en sorte de se faire connaître pour son marché de Noël et que plusieurs millions de visiteurs y viennent durant l’Avent pour le visiter. Nous sommes sceptiques de la qualité de celui-ci, après tout, lorsqu’on pense Noël ou hiver, ce n’est pas la Croatie qui nous vient en tête en premier. À suivre ce soir…
Arrivée à notre appartement / hôtel. Ouff… nous sommes contents de n’y rester qu’une seule nuit, mettons. La propreté est douteuse, il y fait froid car le chauffage n’est pas parti et une fois parti, il ne fonctionnera que quelques heures plus tard après plusieurs mentions au « surveillant » des appartements. Nous sommes heureux d’avoir réservé dans un restaurant ce soir, car disons que les instruments de cuisine laissent grandement à désirer tant sur le plan de la quantité que sur celui de la propreté. L’une des deux salles de bain a même de la moisissure apparente sur l’un de ses murs.
Nous laissons nos trucs dans l’appartement et quittons celui-ci pour visiter un musée en attendant l’arrivée de nos partenaires de voyage. Nous avions arrêté notre choix sur le « musée des illusions », situé à trois coins de rue de notre appartement. Arrivés à l’endroit, nous entrons dans la petite cour intérieure pour… arrêter sec, il y a un line-up ! What ?? Environ 20 personnes sont déjà en ligne devant nous. Nous attendons car nous avons le temps, anyway. Après environ 25 minutes et 5 Euros chacun, c’est notre tour. Le concept est intéressant, présentant différentes illusions d’optiques et leurs explications. C’est toutefois un petit musée (de là sans doute le contrôle de la foule, afin de ne pas rendre la visite désagréable) et la plupart des illusions présentées nous avaient déjà été expliquées auparavant, dans différents contextes.
Nous quittons le musée un peu sur notre appétit et cherchons justement à combler cet appétit. Nous marchons en direction de la vieille ville et nous remarquons à quel point il y a du monde en ville en ce samedi après-midi. Les rues sont bondées et tous les restaurants et terrasses que nous croisons sont pleines. Ah oui… vous avez bien lus, terrasses ! À Zagreb, il fait environ 7 degrés Celsius… mais les gens sont tous dehors sur les terrasses, prenant un café ou un verre d’alcool, avec leurs manteaux. On rêve de voir ça à Montréal à l’automne (car les gens le font déjà un peu au printemps).
Nous trouvons un endroit qui a l’air sympathique et qui sert des hot-dogs croates. Ce sont des longues saucisses dans des pains style baguette, coupés en deux et troués au milieu. Sans incision sur le long du pain cependant, contrairement aux hot-dogs traditionnels. C’est bon et ça bouche surtout un trou, comme on dit. Et pour environ 2,50 Euros chacun, disons que ça fait la job !

Hot-dog avalé, direction épicerie du centre commercial. Nous faisons des provisions d’alcool et de trucs pour déjeuner demain matin. L’essentiel, quoi ! 🙂 Nous revenons à l’appartement porter les trucs et nous remarquons sur Internet que l’arrivée du vol de nos amis est retardée. Nous ressortons donc pour aller nous promener encore et revenons un peu plus tard. Nous les attendons, et les attendons. Ils arrivent finalement vers 16h30. Nous leur montrons l’appartement et les gars doivent se rendre à l’agence de location de voiture, car nous sommes déjà en retard pour sa récupération (prévue vers 16h00).
Arrivés à l’agence de location après une marche d’environ 20 minutes, les gars sont accueillis par un préposé beaucoup trop heureux d’être content que ce soit Noël… ou d’avoir des clients. Il jase longuement et nous change notre réservation pour une « full proof », sans besoin de remplir le réservoir à essence au retour, un nombre de conducteurs illimités, etc. C’est Noël qu’il nous dit. Ce n’est pas mêlant, il était tellement généreux qu’un peu plus et il se proposait pour « chauffer » la voiture tout le long de notre voyage.
Les gars prennent possession du véhicule et reviennent vers l’appartement. Pas de place de stationnement en vue aux abords de l’appartement. Nous avions demandé par prudence au « surveillant » de l’appartement si nous pouvions utiliser une place réservée. Nous pouvions, au coût de 15 Euros. Les gars décident de faire une « 2e passe » et là, trouvent une place directement en face de l’appartement. Et le bonheur, du samedi 15h00 au lundi 07h00, le stationnement sur la rue est gratuit à Zagreb. Woohoo !!
Les gars vont rejoindre les filles qui sont déjà en train de siroter des bulles sur la terrasse d’un bar d’un des marchés de Noël. Nous prenons tous une autre consommation et ensuite, direction restaurant pour notre souper au « Fidel Gastro ». Ça ne s’invente pas, c’est vraiment le nom du restaurant.
Vingt minutes de marche et nous arrivons. Très bel endroit, mais un peu désert à notre arrivée (il se remplira pas mal jusqu’à notre départ). Honnêtement l’un des très bons soupers que nous avons mangés. La bouffe n’est pas trop compliquée et l’exécution est parfaite. Les gars ont pris des steaks, Francis le filet mignon qui l’a fait littéralement baver dès qu’il l’a vu sur le menu (le filet mignon est inexistant sous toutes ses formes à Rīga) et Marc-André, le contre-filet. Pièces très bien apprêtées. Les filles y sont allées pour les pâtes carbonara, elles aussi excellents. En entrée, Francis avait pris la soupe au « popcorn ». Proposition intéressante, mais très bien réussie. Une des meilleures soupes qu’il ait mangées (et Dieu sait qu’il aime la soupe). Les autres entrées furent également bonnes.
Après ce souper très satisfaisant, trente minutes de marche nous ramènent dans la vieille ville mais cette fois, dans le cœur du plus gros marché de Noël de Croatie, dans les trois parcs (Ledeni, Josipa Jura Strossmayera, Zrinjevac) juste en face de la gare centrale. Immense patinoire extérieure, nombreux kiosques vendant nourriture et alcool, exposants de trucs artisanaux, DJs, scènes avec « band live » … c’est gros ! Nous sommes surtout surpris par la quantité de kiosques vendant de la nourriture et de l’alcool. Non seulement sont-ils nombreux, mais ils sont variés, offrant des propositions différentes (micro-brasseries, cocktails, bouffe variée). Arpenter tout le site en arrêtant à quelques kiosques nous prend un bon deux heures. Nous apprécions pas mal ce premier contact avec la Croatie.

Comme nous devons partir tôt le lendemain pour Plivitce Lakes et que nous compagnons de voyage sont sur le « jet lag », nous rentrons à l’appartement vers 11h30. C’est dodo time.