La visite de Barcelone en 2016 nous avait particulièrement plu, faisant de ce séjour en Espagne une visite attendue de notre part. Certes, Madrid est plutôt éloignée de la mer… mais c’est une ville qui semblait avoir beaucoup à offrir.
Notre vol et notre arrivée se passent bien. Le train de l’aéroport vers la ville est facilement accessible et prend environ 40 minutes. Parfait. Nous confirmons notre rendez-vous avec notre hôte AirBnb alors que nous sommes dans le train… ce dernier ne semble toutefois pas trop nous replacer et nous demande quel logement nous avions loué. Bon, peut-être aurons-nous des cochambreurs surprises à notre arrivée, qui sait !
Après avoir confirmé que les roulettes de notre valise sont solides pour avoir survécu aux 20 minutes de marche entre la gare et l’appartement, sur des pavés unis pas très unis… ce ne sont pas des cochambreurs mais une grande brunette qui nous accueille à l’extérieur du building.
Nous y entrons, et transportons notre valise au 3e étage, sans ascenseur, bien sûr, pour voir la fille « gosser » plus de 10 minutes en tentant d’ouvrir la porte du logement. Elle nous dit « on m’a dit que la porte est difficile à ouvrir ». No shit ! La panique s’installe un peu dans nos visages car, si elle a elle-même de la difficulté, nous ne nous voyons pas « gosser » dessus pendant de longues minutes vers 23h00 après une journée dans le corps et pas vraiment de lumière dans le corridor. On lui demande d’appeler un serrurier pour venir la réparer… et on regarde en même temps sur nos cellulaires des plans « B » pour notre hébergement. Hôtels, chambres… on analyse nos options. Entre-temps, elle appelle le propriétaire et il lui explique finalement que ce n’est pas la serrure du bas mais celle du haut qu’elle doit utiliser ! Elle l’avait testée dans les 10 minutes précédentes, mais bon il semblerait que cette fois ait été la bonne !
Après 5 secondes, nous sommes entrés dans l’appartement, sans cochambreurs. L’appartement est correct. Nous découvrirons plus tard que les oreillers sont peu confortables et que la laveuse prend au moins 3.5 heures pour laver (lorsqu’on l’a manuellement arrêtée !)… mais grosse-modo, c’est bien parfait.
Puis, traditionnelle expédition vers l’épicerie pour nous équiper de bouffe à déjeuner et de produits divers. Ça nous permet d’explorer le quartier un peu en même temps. Bien que l’appartement soit relativement central vis-à-vis des principales attractions (à environ 20-25 minutes de marche de chacune), il n’est pas « très près » de rien. C’est donc un couteau à double tranchant. Chose certaine, ce n’est pas près de l’épicerie que nous viendrons terminer nos soirées. L’endroit est plutôt glauque et peu recommandable, même durant le jour. Il faut dire que c’est aux abords d’une station de métro, ce qui est normalement un peu moins recommandable, un peu partout (mais pratique !). Nous y avons d’ailleurs vu une pléthore de cannettes vides un matin… signe d’une soirée bien arrosée !

Après l’épicerie, nous partons vers notre réservation de souper de la soirée, la Cocina de San Antón, un restaurant situé dans un petit marché un peu à l’extérieur du centre. Sur papier, c’était très intéressant. Dans les faits, un peu moins. Il y a peu d’étales et au restaurant, le menu est ordinaire et la nourriture correcte, sans plus. Un bel attrait est toutefois la terrasse sur le toit avec le bar, dont nous avons profité un peu et que nous avons apprécié. Retour au bercail pour terminer cette première soirée, en notant sur le chemin du retour quelques restaurants qui nous semblent plutôt alléchants.
Le vendredi 22 mars débute avec une visite à l’église Iglesia de San Antonio de los Alemanes. C’est une église particulière qui, premièrement, n’en a pas du tout l’air d’une de l’extérieur (il faut le savoir) et, deuxièmement, est faite en rond, ce qui est assez particulier. Elle est toute petite, mais plutôt jolie.

Après cette courte visite, direction le Mercado San Miguel. Ce n’est plus un marché public mais aujourd’hui un espace gastronomique avec plusieurs stations offrant différentes alternatives culinaires. Des brochettes d’olives, des cornets de saucissons, des montagnes de mozzarella… toutes sortes de belles options. Nous nous trouvons une place debout à un comptoir lunch et nous y restons pour près de deux heures, essayant différents trucs de différents marchands. Nous sommes arrivés à 11h30 et nous avons déjà eu de la difficulté à nous trouver un endroit… nul besoin de dire qu’à 13h00, c’était la cohue.

Le bedon bien rempli, nous quittons vers le parc Retiro. Sur le chemin, nous passons devant le Palacio de Cibeles, qui est très joli de l’extérieur, mais n’offre pas grand-chose à faire à l’intérieur… surtout que nous y arrivons au moment de la siesta et qu’il est donc fermé. Mais nous ne nous y arrêtions pas de toute façon.
Le Parque Retiro est quant à lui ouvert et très joli. C’est un grand parc urbain, contenant plusieurs sections. Un bassin aquatique, des jardins, un palais de glace, un musée, etc. Il est très vaste et relativement peu boisé, ce qui, au soleil de plomb que nous avons, cause un peu problème. Nous passons environ 2 heures dans le parc et apprécions notre visite. Nous y voyons d’ailleurs une sorte d’arbres encore inconnue de nous, un arbre qui fait des types de boules genre « coiffure afro ».

Le soleil nous ayant plombé, il est temps pour nous de quitter le Retiro et d’aller se réfugier au musée El Prado, juste à côté du parc. Nous arrivons par l’arrière et devons marcher tout le musée de l’extérieur pour rejoindre l’entrée des visiteurs qui est, à notre grande surprise, déserte. Aucune file d’attente, entrée directe après l’achat des billets. Vraiment chanceux. Il est 16h00 et le musée ferme à 20h00, nous avons donc 4h00 pour l’explorer, ce qui devrait être suffisant.
Très beau musée offrant un peu de tout, mais étant toutefois très centré sur l’art religieux et la Renaissance. C’est définitivement quelque chose qui nous rejoint moins. Nous passons donc moins de temps que prévu dans ce musée et en sortons vers 18h30. À la sortie, nous remarquons une file énorme de gens qui attendent pour entrer. Nous trouvons cela bizarre car le musée ferme dans 90 minutes et ça laisse un minimum de temps pour tout voir… Nous comprenons alors que, tous les jours, à compter de deux heures avant sa fermeture, le musée est gratuit. Bon, c’est un bon coup d’épargner quelques Euros, mais est-ce que ça vaut la peine d’être entassés comme des sardines et de devoir être à la course ? À chacun de voir.
Notre troisième journée débute par le palais royal de Madrid. Un très beau palais de l’intérieur, son extérieur étant plutôt sobre, pas en terme de taille, mais en terme d’ornementation. Puisque nous avions acheté nos billets à l’avance, nous avons droit à une ligne dédiée qui est plus rapide pour accéder à l’intérieur mais ça ne règle pas le problème principal de cet endroit, beaucoup trop de gens y sont admis. Heureusement que nous avions un audioguide car les petits lutrins informatifs sont difficilement accessibles lorsque entourés par 5-6 personnes en constante rotation.

Nous traversons de l’autre côté pour visiter la Catedral de Santa María la Real de la Almudena. Mauvais timing par contre, car il est 11h50 et une messe débutera à 12h00. Nous quittons pour y revenir après le lunch. C’est une belle Cathédrale qui semble vieille, mais qui est toute neuve ! Sa construction s’étant terminée en 1993. Visite intéressante.
Nous nous dirigeons alors vers un autre lieu de culte, Real Basilica de San Francisco El Grande. Une dizaine de minutes de marche nous confronte toutefois à des portes closes en raison d’un concert qui y sera donné le soir-même. Dommage.
Nous explorons donc la ville pour le reste de la journée. Nous sommes samedi, il fait beau… et il y a beaucoup trop de monde. Nous réalisons alors que de vivre à Rīga depuis quelques mois nous fait moins apprécier les foules, inexistantes dans notre ville adoptive. Mais en n’importe quels termes, les foules de Madrid sont nombreuses et désagréables. En plus, nous trouvons la ville relativement sale. Les gens n’y font pas attention et ne la respecte pas. Nous commençons à avoir hâte de faire nos « day trips » afin de sortir de la ville un peu.
Pour souper, nous allons visiter un restaurant que l’un des directeurs du bureau de Rīga nous avait recommandé il y a plusieurs mois, et que nous avions alors déjà réservé, Cebo. Le concept du restaurant est simple : un parcours gastronomique au travers des 17 régions de l’Espagne, grâce à un plat représentatif de la région. Si vous êtes forts en mathématiques avancés, vous comprendrez que le repas comporte bien 17 services ! Du costaud, même pour nous qui sommes habitués à ce genre d’établissement. Ce fut toutefois une expérience totalement incroyable. La bouffe est excellente et malgré le fait que chaque service soit différent, car chaque région a des spécialités distinctes, il y a une harmonie entre les services, un fil conducteur. Le sommelier est plus qu’excellent, nous suggérant des vins au verre en complément de l’accord met-vin… qu’il finira même par nous offrir gracieusement. Tout est excellent et assurément un vol au prix qu’ils chargent.

Le dimanche 24 mars, c’est la journée du sport ! Bon, du sport de touriste, on s’entend.
Nous débutons par la visite de l’aréna de tauromachie Las Ventas. Cet aréna est toujours en fonction et le début de la saison est justement ce soir. Francis « gosse » un peu Isabelle pour qu’on y assiste, mais Isabelle ne se sent pas interpellée. Après la visite de l’endroit, le désir de Francis d’y assister a aussi été diminué. Le circuit à faire à l’aide d’un audioguide est très bien et permet de bien comprendre ce qui s’y passe. Tout au long du trajet, nous pouvons voir des photos et des vidéos des « spectacles ». C’est là que ça devient plus difficile. Les vidéos montrent toute la cruauté faite aux taureaux, sur un écran HD de 65’’. Coupage d’oreille, insertion de pics dans le dos et, l’ultime assaut, l’insertion de l’épée dans le crâne. Bon, nous sommes maintenant d’accord, nous n’assisterons pas à la tauromachie ce soir.

Après cette visite, direction le stade de football du Real Madrid, le Stadio Santiago Bernabeu. Le stade est un peu excentré, mais le réseau de métro nous permet de bien nous y rendre. Nous achetons nos billets et allons casser la croûte avant de procéder à la visite. Nous mangeons au VIPS, une chaîne ressemblant à Mike’s madrilène. De retour au stade de football, la visite se déroule exactement comme celle que nous avions faite au stade du FC Barcelone il y a 3 ans, le Camp Nou. Vue du haut du stade, puis passage par le « temple de la renommée » de l’équipe, avec les trophées de l’équipe exhibés en vitrine. S’ensuit la visite du terrain, puis celle de la chambre des joueurs pour terminer avec la boutique souvenir. On s’aperçoit alors que nous ne sommes pas de grands fans de football, alors ce genre de visite ne nous parle pas tant que ça, finalement. Nous sommes à même d’apprécier et reconnaître l’importance et le prestige de l’équipe, mais nous n’avons pas de « feeling » d’être dans ce stade. Pourtant, de visiter le Wrigley Field de Chicago ou le Fenway Park de Boston nous avait quand même fait dire « c’est cool d’être ici », même si nous ne sommes pas les plus grands fans de baseball.

Nous terminons la journée avec la visite d’un musée, le Museo Nacional Thyssen-Bornemisza. Il est plus petit que le El Prado, mais il est significativement plus impressionnant, à notre avis. Visite de deux heures qui nous fait voir différents genres et époques. De la renaissance au Pop-Art, il offre un éventail d’œuvres fort diversifiées, contrairement au Prado.
C’est la fin de notre séjour madrilène… à partir de demain, nous partons pour des « day trips » et ensuite, direction Pays Basque !
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Nous sommes de retour à Madrid le samedi 30 mars en soirée, afin de retourner à Rīga le lendemain. Notre arrivée à la gare de train se fait vers 22h00, alors direction hôtel. Celui-ci est bien, mais assez excentré.
Le lendemain, nous faisons la grasse matinée. Nous nous souvenons d’avoir vu à Madrid des établissements de la chaîne Tim Horton’s… et nous nous disons que ça serait une très bonne idée d’aller se taper une « roue de tracteur » pour déjeuner. On regarde le GPS et il y en a un à environ 35 minutes de marche. C’est un départ.
Le restaurant est sensiblement pareil à l’un que l’on visiterait au Québec. Mêmes produits, même signalétique, tout est pareil. On commande des beignes, des Timbits et des muffins. On se lâche lousse !! C’est réconfortant.

On quitte le restaurant pour marcher vers un parc qui semble plutôt fermé, les portes étant verrouillées. Bon, on retourne alors vers l’hôtel et il commence alors à pleuvoir assez fort. On récupère nos bagages et on dit « Hasta la vista » à l’Espagne.