057: Estonie – Tartu

Décidément, célébrer l’anniversaire de Francis en Estonie est devenu une tradition depuis notre arrivée à Rīga.  Pour ses 39 ans l’an dernier, le weekend fût passé à Tallinn.  Cette année, c’est Tartu qui est l’hôte des « célébrations ».

Bon, le plan initial n’était évidemment pas ça.  Pour ses 40 ans, Francis rêvait de faire les Iles Féroé.  Toutefois, comme le permis de conduire de Francis a expiré et qu’Isabelle n’a pas son permis de conduire international, nous ne pouvions pas vraiment conduire à travers le pays.  Et le visiter à dos de moutons aurait été un peu difficile.  Ça sera donc pour une autre fois… et Tartu ce sera ce weekend !

Tartu est la deuxième ville d’Estonie avec un peu moins de 100,000 habitants.  La ville est située à environ 4 heures de route de Rīga.  Durant la guerre froide, elle fût l’hôte d’une base aérienne russe et fût isolée du reste du monde, l’accès à la ville étant interdit aux étrangers, en raison de la présence de la base militaire.

 

Nous quittons donc Rīga le vendredi 23 août.  Trajet en Lux Express… mais pas dans la section « lounge », car elle est inexistante sur ce trajet.  Quatre heures plus tard, nous arrivons à Tartu et sommes environ dix personnes à descendre, le reste du bus continuera sa route vers St-Pétersbourg (trajet de 10,5 heures à partir de Rīga).  Fraîchement descendu, direction de l’autre côté de la rue pour le traditionnel repas d’arrivée au McDonald’s.  Même offre qu’à Rīga, rien de spécial.

Direction hôtel (Hôtel Lydia) et check-in.  Un « gros » dix minutes de marche à partir de la gare d’autobus.  Dès notre entrée dans l’hôtel, les effluves aromatisées et relaxantes nous envahissent.  Très agréable.  La chambre est très bien et l’hôtel, en général, est parfait.

Nous quittons et allons en direction de notre activité de la journée, le musée du papier et de l’impression.  C’est à environ 20 minutes de marche et ça nous permet de voir un peu de la ville.  Nous sommes heureux d’avoir le GPS sur le cellulaire car disons que l’endroit est plutôt difficile à trouver.  Personne ne peut « tomber dessus par hasard », mettons.  Nous entrons et la personne à l’accueil nous  demande : « Vous êtes ici pour une visite ? ».  Oui !  « Ok, je serai votre guide.  On commence ? »  Ok !  Un peu étrange qu’il n’y ait pas d’heures précises de début, mais bon.  La préposée est un peu timide au début, mais nous donnera un tour (privé) assez intéressant.  Nous aurons fabriqué notre propre papier, résolu des énigmes, répondu à des questions, imprimés nos propres cartes postales et vu plein de vieilles machines et outils reliés à l’imprimerie.  Vraiment intéressant.  Nous nous questionnons toujours sur ce qu’elle aurait fait si deux autres personnes étaient arrivées pendant notre visite…

Une fois la visite terminée, direction la place de l’hôtel de ville dans le vieux Tartu, juste à côté de notre hôtel.  Nous nous promenons un certain temps et y explorons les différentes rues.  C’est très petit Tartu, disons !  Après une petite exploration, nous nous arrêtons sur une terrasse (Willy & Rudy) qui deviendra notre « quartier-général du 5@7 » tout au cours du weekend.  Pour souper, le restaurant de l’hôtel (Restaurant Hölm) sera notre arrêt.  Très beau restaurant (et serveur !) qui nous comblera, surtout Isabelle.

 

Le samedi matin, le déjeuner est offert au restaurant de l’hôtel.  Très bon déjeuner et frais fait.  Nous pouvons voir la chef faire les œufs « live »… pas des œufs qui dorment dans le réchaud depuis 2 heures.  En plus, le mousseux est offert.  Quelqu’un a dit « mimosa ? » !!!!!

Pas d’excès… car à 10h00, on a une visite de la brasserie « A. Le Coq », soit la plus importante d’Estonie.  Nous marchons jusqu’à la brasserie, un gros 13 minutes.  À notre arrivée (pile à l’heure), nous sommes accueillis par notre guide… et personne d’autre n’est là !  Nous aurons donc une autre visite privée.  Argo, notre guide, est un employé de l’usine, dans la section du « packaging ».  Il connaît tout sur le processus et nous montre plein de choses intéressantes.  Nous avions fait des visites de brasseries dans le passé, mais celle-ci est nettement supérieure.  Il nous amène même à l’extérieur par le toit, marcher sur les cuves de fermentation qui doivent faire au moins 75 pieds de haut.  Il nous apprendra aussi qu’avant de devenir une bouteille de plastique, le plastique est livré en forme d’éprouvette.  On se couchera définitivement moins niaiseux ce soir.

 

Tube de plastique deviendra bouteille de plastique

 

Puis, c’est la dégoûtation, comme dirait le chef Groleau.  On peut prendre ce qu’on veut.  On se garde une gêne, mais Argo se sent généreux, disons.  Nous nous versons des trucs dans des verres et Argo se laisse tenter par notre fond de bouteille… sans alcool.  Mais bon, ça montre tout de même sa camaraderie.  Nous aurions bien aimé avoir une « pression » provenant du monstre soviétique, mais il n’était pas en fonction lors de notre visite.

 

« Fût / keg » soviétique

 

Nous faisons quelques emplettes à la boutique puis nous quittons et mangeons un Subway sur le pouce.  Nous nous dirigeons ensuite vers le musée de l’université.  Tartu est en fait une ville universitaire très reconnue dans les pays baltes, la plus célèbre et la plus prestigieuse université de ces pays.  Le musée est situé aux côtés d’une ancienne église dont les vestiges sont présents et peuvent être visités.  Nous avons droit à de beaux points de vue, même si Isabelle ne se sent pas super confortable dans les hauteurs « vides » de cet endroit.  Le musée proprement dit nous décevra toutefois, de même que l’observatoire de l’université, qui est pourtant inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Journée bien remplie qui mérite une visite à notre quartier-général avant un souper dans un autre resto d’hôtel (Polpo). Surprenant de voir que, dans un pays balte, nous sommes les premiers clients à 19h00.  La bouffe y est bonne, mais nous attendrons 45 minutes pour les desserts qui n’arriveront jamais. Au moins, la maison nous offrira un 15% de rabais, beau geste.

 

Dimanche matin, nous avons encore droit au déjeuner et mimosas.  Nous nous disons alors que c’est parfait car le lendemain, pour célébrer les 40 ans de Francis, nous pourrons prendre quelques verres gratuitement !  Après le déjeuner, commande d’un Bolt (taxi) en direction du musée national estonien, situé un peu en retrait de la ville.  Le musée est construit depuis 2016 et est situé sur le terrain d’une ancienne base aérienne soviétique.  Le musée est fait en long et est une continuité de la piste de décollage de la base.  Les photos aériennes du musée sont vraiment belles.  Le musée en soit est très beau et la technologie qu’il abrite est intéressante.  Lors de l’achat du billet d’entrée, on nous demande notre langue préférée.  Celle-ci est encodée dans le billet.  Lorsque nous naviguons dans le musée, chaque item a sa propre tablette / écran à encre sèche et en y tapant l’écran avec notre billet, le texte affiché change pour être dans la langue que nous avons chargée sur notre billet.  Brillant !

 

Vue arérienne du Estonian National Museum

 

Le musée en soit est d’intérêt inégal.  L’exposition permanente est un peu trop générale et sa navigation est mal indiquée ce qui fait qu’il est parfois difficile de s’y repérer chronologiquement.  L’exposition temporaire est toutefois très intéressante, traitant de l’Estonie post-1990.  Comment les gens ont intégré le style de vie occidental : petites annonces de l’époque de gens offrant une maison pour une télé et un VCR (vidéo) !  Ou encore comment les femmes au foyer ont vu leur vie changer par un économe et un pied mélangeur !  Vraiment intéressant.

Après avoir mangé au buffet offert par le musée pour le lunch, nous traversons la rue et allons à la maison à l’envers.  Ça dit tout… une maison construite à l’envers !  Une fois à l’intérieur, l’effet est encore plus frappant, car ils ont fait les planchers en angles.  C’est même un peu difficile de focusser.  Les illusions sont intéressantes.

 

Maison inversée « Tagurpidi Maja »

 

 

Retour en ville pour aller relaxer en se faisant masser.  Le masseur de Francis y ira de mains mortes et ne sera pas trop thérapeutique.  La masseuse d’Isabelle, quant à elle, la laissera un peu plus meurtrie.  Pour souper, nous avons rendez-vous de l’autre côté de la rue de notre hôtel, au restaurant Umb Roht.  Il est situé dans une cour intérieure et c’est l’un des seuls restaurants ouverts les dimanches… et il ferme à 20h00.  Nous y mangerons bien et ce sera au tour de Francis de se sentir gâté en termes de serveuse.

Nous traversons la rue vers notre hôtel et nous nous changeons dans la chambre pour aller profiter des installations du spa de l’hôtel.  Nous avions tenté notre coup la veille, mais les cris des enfants à notre approche des installations nous avaient fait rebrousser chemin.  Étonnant d’ailleurs que l’hôtel permette les enfants dans cette zone, car ils en font la promotion comme étant une aire de détente.  Tout le monde sait qu’on ne peut pas relaxer avec des enfants… pfff ! 😉 Mais ce soir, nous avons tout l’espace à nous tout seul.  Il y avait deux personnes à notre arrivée, mais elles quitteront rapidement.  Peut-être qu’on puait, qui sait ?  Chose certaine, ça fait du bien de prendre un bain de chaleur à 90 degrés Celsius.  Bon, ça fait du bien à Francis car pour Isabelle, c’est un peu trop chaud.  Le passage du sauna ou de la chambre à vapeur vers la piscine à 32 degrés Celsius est toutefois tellement relaxant.  Hmmmm.

 

Lundi, c’est notre dernière journée à Tartu.  Nous nous levons plus tard, car notre horaire est plutôt relax.  Et, en plus, Francis est maintenant un vieil homme de 40 ans !  Direction le déjeuner où… il n’y a pas de bouteille de mousseux !  WTF ?  C’est apparemment offert seulement le weekend.  Bon, la quarantaine débutera au jus d’orange, il faut croire !

Check-out et consigne de bagage complétée, direction le jardin botanique de l’université.  Très vaste espace avec énormément d’espèces de plantes.  S’en suivra une promenade sur le bord de l’eau pour nous amener au « AHHAA Museum ».  Ce musée est un genre de « Centre des Sciences ».  Nous sommes accueillis avec un spectacle d’expériences scientifiques, assez intéressant.  Étonnant de voir aussi que les explications estoniennes durent 2 à 3 fois plus longtemps que celles données en anglais.  Le musée en soit est très intéressant, ayant une multitude d’éléments à caractère scientifique en exposition interactive.  Nous pouvons toucher et expérimenter avec plein de trucs.  Vraiment le fun, mais nous faisons le tour un peu vite.

Nous faisons donc un dernier tour dans la ville, récupérons nos bagages et retournons vers la gare d’autobus pour repartir vers Rīga.

À la gare d’autobus, quelqu’un remarque le passeport canadien de Francis et se met à lui parler.  Après quelques secondes, le gars interrompt Francis pour lui demander « tu viens de Montréal ? »  Francis de répondre « coudonc, mon accent anglais est-il si prononcé que ça ? »  Le gars ne répondra jamais… mais bon, c’est un couple d’Ottawa qui fait le tour des pays baltes.  Le monde est petit tout de même !

 

 

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