048: La St-Jean lettonne

Bien que la St-Jean-Baptiste ne soit pas la fête nationale des Lettons, ces derniers célèbrent tout de même les 23 et 24 juin de chaque année.

La raison ?  Les célébrations du « Mid-Summer day ».  Ce sont des fêtes d’origines païennes qui ont lieu lors du Solstice d’été.  C’est un évènement majeur en Lettonie, tout comme dans les autres pays baltes et scandinaves.

L’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal n’a donc rien inventé (voir l’article) !

 

En Lettonie, la fête du 24 juin s’appelle Jāņi.  Un peu d’explications.

Jāņi se trouve à être le pluriel du prénom Jānis, qui serait l’équivalent anglais de John, Jean en français.  La St-Jean se fête le 24 juin… ce n’est pas un hasard !

Tel que déjà expliqué dans un article précédent (voir l’article), les gens en Lettonie célèbrent leur fête de prénom.  Devinez quel prénom se fait célébrer le 24 juin ?  Jānis, bien sûr !

C’est d’ailleurs le prénom masculin le plus populaire en Lettonie.

La journée précédent Jāņi se nomme Līgo.

Devinez quel prénom se fait célébrer le 23 juin ?  Līga, le 6e prénom féminin le plus populaire.

 

En Lettonie, ces deux journées sont fériées et les gens en profitent pour aller en campagne et se réunir en famille pour célébrer.  Typiquement, les festivités débutent en après-midi le 23 et ne peuvent pas se terminer avant le lever du soleil le 24 juin, qui s’effectue vers 04h30 du matin environ.  La tradition veut d’ailleurs que si tu t’endors avant le lever du soleil, la prochaine année sera plutôt amorphe.

Parlant de tradition lors de ces journées, ils en ont plusieurs !

La première est de porter une couronne de fleurs (pour les filles) ou de feuilles de chêne (pour les garçons).

 

Les couronnes traditionnelles

 

Il y a aussi les chants en groupe.  Ceux-ci favoriseraient la fertilité, l’acquisition de bonne fortune et la prévention de calamités.

Évidemment, boire de la bière fait partie des traditions.  Boire de la bière et manger du fromage aideraient à la croissance de l’orge et à la production de lait de chèvre lors de l’été à venir.

 

La réserve de bière d’un collègue

 

Si on veut aller encore plus loin dans la tradition du fromage… nous avons déjà mentionné que le 24 juin correspondait à la fête de nom de Jānis.  Or, la tradition veut que les mères de garçons prénommés Jānis doivent faire le fromage Jāni elles-mêmes lors de cette journée, et les hommes, eux, doivent brasser une bière « maison ».  Le fromage devrait être fait à base de lait, crème et de carvi.

Pour certains, ces traditions sont toujours en vigueur.

 

Le fromage de Jāni

 

Mais l’une des principales traditions est de brûler des choses.

Premièrement, tu dois faire un feu de joie qui devra brûler du coucher du soleil le 23 jusqu’au lever du soleil le 24.  Selon cette tradition, la lumière du feu se transmettra d’une année solaire à la suivante.

Le feu devrait également être fait à un endroit surélevé, afin que la lumière générée par ce dernier puisse diffuser sur les champs, apportant fertilité à ces derniers.

Bon, c’est sûr que la Lettonie étant l’un des pays les plus plats d’Europe, trouver un point élevé ici est un peu hasardeux.  Après tout, leur station de ski, Rāmkalni, a une élévation de 25 mètres… vous voyez le topo !

À noter pour Jean-François Paquin qu’il n’est pas mention ici d’accélérant pour partir le feu.  La tradition ne mentionne pas que tes sourcils doivent être brûlés pour que le feu soit conforme.

 

L’un des feux allumés dans le vieux Riga

 

Deuxièmement, la tradition veut que tu doives brûler la couronne de fleurs / feuilles que tu avais l’an dernier.

Troisièmement, tu dois brûler une espèce de roue en bois que tu devrais faire dévaler le long d’une pente, alors que celle-ci est en feu.

Bref, les Lettons sont borderline pyromanes, on va se le dire.

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Comme nous n’avons pas de maison de campagne et que nous n’avons pas été invités à célébrer cet évènement chez nos collègues, nous sommes donc restés à Rīga et avons assistés aux célébrations organisées par la ville.

Sur le bord de la rivière, de nombreux kiosks de nourriture et de bières étaient installés, de même que quelques kiosks où l’on pouvait acheter les couronnes de fleurs / feuilles.

Deux scènes étaient aménagées où divers artistes y allaient de performances musicales.  La musique traditionnelle lettone est très similaire à celle du Québec, d’ailleurs.  L’un des groupes qui y jouait était littéralement la version lettone de « La Bottine souriante ».  Banjos, guitares et planche à laver… tout était assez similaire dans la mélodie et le rythme.

Côté bouffe, évidemment tout ce qui est cuit sur le BBQ a la cote.  Les shashliks sont très populaires ici, ce que l’on appellerait simplement « brochettes » chez nous.  N’en cherchez pas de bœuf par contre, le poulet et le porc sont rois (discussion sur le bœuf à venir dans un autre article éventuellement).  Mais il semble que les groins de porcs soient aussi populaires, comme c’est le cas lors des soupers de Noël.

 

Un museau de porc, anyone ?

 

… ou peut-être préférez-vous la tête complète ?

 

Nous avons assisté à l’allumage du feu de joie mais nous n’avons pas été en mesure de veiller jusqu’au lever du soleil le 24 juin.  Qui sait, peut-être l’an prochain.

 

 

039: Je ne te connais pas, mais je sais qu’aujourd’hui…

En Lettonie, il y a quelque chose de caractéristique aux « heures de pointe » matinale et de fin de journée.  Le matin, on voit beaucoup de gens se promener avec des gros gâteaux dans des emballages parfois opaques, parfois transparents… laissant ainsi entrevoir un peu plus le délice sucré qui s’y cache.  Parfois ce sont plutôt des confections « faites maison » qu’on voit se faire transporter vers le bureau.

Puis, au moment du retour à la maison, ces mêmes personnes peuvent maintenant être aperçues avec, en mains, des bouquets de fleurs de différentes tailles, couleurs et variétés.

Plusieurs auront devinés que ces personnes célèbrent en fait leur anniversaire.  Mais lequel ?  Comment ça lequel ?  En Lettonie, on fête non seulement notre anniversaire de naissance… mais également notre « fête de prénom » !  En letton :  Vārda diena !   À ne pas confondre avec Varda Étienne, évidemment !

La fête de nom tient son origine aux traditions chrétiennes du Moyen-Âge où commença l’association d’une journée dans le calendrier à un Saint, afin de lui allouer une dévotion particulière en une journée bien précise.  Pensez à la St-Patrick par exemple…

Pendant longtemps, le prénom de l’enfant était ainsi déterminé en fonction de sa journée de naissance.  Dans le même esprit, quelqu’un qui était né le 17 mars se voyait alors appeler Patrick.

Puis, au cours du 18e siècle, la Suède a commencé à publier un calendrier officiel des prénoms et fût imitée par la suite par d’autres pays, dont la Lettonie.

 

Vous pouvez trouver le calendrier letton ici :         http://vardadiena.com/kalendars/

 

Si vous cherchez la journée de la fête de prénom de vos deux poules, les voici :

Isabelle :              13 septembre

Francis :                4 octobre

 

C’est quand même cool que nous ayons chacun notre nom sur le calendrier car, normalement, les prénoms étrangers n’ont pas vraiment d’équivalent letton et donc, n’ont pas leur propre journée de nom.  Pour ces prénoms, la journée du 22 mai est celle où l’on souligne leur fête, car c’est la journée de « tous les autres prénoms ».

Pour quelqu’un de célibataire, c’est pratique de savoir que si tu veux sortir avec une fille qui se prénomme Līga, tu attends le 23 juin et tu regardes les filles qui se promènent avec des gâteaux le matin et des fleurs le soir.

Lorsque c’est ton anniversaire ou ta fête de prénom, c’est de ta responsabilité d’apporter les boustifailles pour tes collègues.  Gâteaux, sucreries, fruits, etc.  Tout est permis.  En retour, les membres de ton équipe immédiate te remettront un cadeau, dont la valeur varie en fonction du type d’anniversaire. Pour une fête de prénom, on parle d’environ 10-15 Euros et pour un anniversaire, environ 20-25 Euros.

Vous imaginez bien qu’à 500 personnes dans le bureau… dont 300 en finances… ce n’est pas ici qu’on a perdu du poids depuis notre arrivée… malgré le fait qu’on marche (presque) tous les jours et qu’on mange et boive moins.

 

 

038: Mini-bus… Mini… Mini-bus

À Rīga, nous utilisons trois moyens de transport.  Nos pieds, les taxis et le transport en commun.  Pas de voiture ici… et franchement, ça ne nous manque pas vraiment.  Une discussion intéressante s’annonce d’ailleurs lors de notre retour éventuel à Montréal : achèterons-nous ou n’achèterons-nous pas de voiture ?

Le transport en commun est assez bien développé ici.  Avec une population sous les 700k habitants, il s’agit évidemment exclusivement d’un réseau de surface.  Il y a quatre types de transports :

  • Autobus :     La conception classique d’un autobus tel que vous connaissez.
  • Trolleybus : Un autobus qui est alimenté à l’électricité grâce à des « antennes » ccrochées à des fils électriques suspendus au-dessus de la route.
  • Tramway :   Un tramway (sur rail) qui est alimenté à l’électricité.
  • Minibus :     Un système complémentaire / parallèle de minibus existe.  Ces minibus circulent sur des tronçons de route secondaires et couvrent des trajets moins achalandés.

Nous avons essayé tous les types de transport, mais n’avons eu recours au tramway qu’à une seule reprise.  Nous utilisons assez fréquemment les trois autres.

Les lignes d’autobus, de trolleybus et de minibus n’ont pas d’exclusivité, c’est-à-dire que bien qu’une rue puisse contenir des fils électriques pour les trolleybus, un circuit d’autobus et un autre de minibus peuvent également desservir une partie de cette rue.

 

Un trolleybus

 

Les arrêts d’autobus sont situés à des distances plus grandes les uns des autres que ce à quoi nous sommes habitués à Montréal.  Alors qu’ils sont situés environ à tous les deux coins de rue à Montréal, ils sont situés environ aux quatre coins de rue à Rīga.  Évidemment, cela dépend des secteurs, mais c’est une bonne règle générale.  Par exemple, 2,6 km séparent notre appartement du bureau et le trajet ne compte que cinq arrêts.

 

Aux arrêts, il n’y a pas de concept de ligne qui tienne.  C’est très étonnant quand même, sachant que l’attente en ligne est une activité quasiment innée chez les populations baltes, dû à l’héritage soviétique.  Nous l’avons nous-même expérimentés lors de notre première visite au Ikea un mois après son ouverture… la ligne d’attente était encore présente.  Mais non, pour l’embarquement dans les transports en commun, c’est « au plus fort la poche ».

L’impact potentiel de l’absence de ligne d’attente formelle est toutefois mitigé par le fait qu’on puisse entrer par chacune des quatre portes des bus / trolleybus.  La foule se disperse donc lorsque vient le temps de l’embarquement, ne créant pas trop de pression sur un point d’entrée précis.  Ce qui est intéressant avec cet embarquement libre est que les passagers sont mieux répartis dans le bus et ce, dès leur entrée dans celui-ci.  Malheureusement par contre, cela fait en sorte que nous ne pouvons pas entendre le chauffeur de bus letton crier « lūdzu, atgriezieties atpakaļ »… qui se traduirait par la célèbre formule de la STM : « avancez vers l’arrière, svp! ».

 

Plan de l’intérieur d’un trolleybus

 

Parlant des chauffeurs de bus, ils ont un job un peu plus relax ici, d’après ce que l’on peut voir.  Premièrement, ils n’ont pas de code vestimentaire ni d’uniformes, revêtant visiblement ce qu’il leur semble approprié… ce qui varie évidemment beaucoup d’un chauffeur à l’autre !

Deuxièmement, ils sont assis dans une espèce de quasi-cage.  Sachant que leur sécurité n’est pas vraiment en danger en partant puisque nous sommes à Rīga… cela semble un peu exagéré selon nous.

Troisièmement, puisque les passagers peuvent accéder au bus par n’importe quelle porte, les chauffeurs n’ont pas la responsabilité de veiller à ce que chaque passager ait acquitté son droit de passage.  Comme dans la majorité des villes européennes, l’utilisation du service est faite selon le principe du « paiement sur l’honneur ».  Bon, on va se le dire, les Lettons n’ont pas tous la même définition de l’honneur… ce qui crée diverses situations.

Lors de l’entrée à bord, le passager doit « taper » sa carte à puce de transport prépayée contre l’une des trois ou quatre bornes de paiement électroniques situées à bord.  Premier constat, environ 30%-40% des passagers qui entrent ne « tapent » pas leur carte.  Deuxième constat, beaucoup de passagers s’agglomèrent près des portes lors du trajet.  Nous nous demandions pourquoi au début et nous avons vite compris.  À l’approche d’un arrêt, les gens regardent dehors pour voir s’ils ne verraient pas des inspecteurs de la société de transport (Rīgas satiksme) qui s’apprêteraient à embarquer afin de valider le paiement des passagers.  S’ils voient un duo d’inspecteur, ils quittent massivement le bus et ainsi, ne se font pas prendre pour non-paiement.  Finalement, pour ceux qui sont plus « téméraires » et qui ne se confinent pas à rester dans l’une des entrées du bus, il arrive parfois qu’ils se font contrôler par les inspecteurs.

Mais ce qui est dommage, c’est qu’il n’y a pas vraiment de conséquences.  Bien que le règlement sur le transport indique une pénalité (quoique plutôt symbolique, la première offense étant de 20 €), les Lettons optent pour l’une des trois stratégies suivantes lorsqu’ils se font « contrôler », stratégies que nous avons pu observer nous-même :

  • Ils tentent de négocier leur sort avec l’inspecteur ;
  • Ils « cherchent » leur carte de transport entre les deux arrêts et lorsque le bus arrive à l’arrêt suivant, ils s’échappent ;
  • Ils « tassent physiquement » les inspecteurs et s’échappent.

Lors d’un récent contrôle, Francis a assisté à la « négociation » d’un client qui n’avait pas payé avec un inspecteur et ce dernier l’a laissé quitter le bus sans conséquences.  Francis s’est ensuite fait demander sa carte et il lui a répondu, en anglais : « Pourquoi je te la montrerais, tu viens de me montrer qu’il n’y a pas de conséquences à ne pas payer… alors pourquoi je paierais ? ».   L’inspecteur étant passé la cinquantaine, il n’a évidemment pas compris Francis car il ne parlait fort probablement pas anglais.  Les autres passagers eux, l’ont compris par contre et leurs visages étaient un peu stupéfaits.  Francis a tout de même montré sa carte, mais le point est quand même fait :  s’il n’y a pas vraiment de conséquences à ne pas payer le tarif, ce n’est alors pas étonnant qu’autant de Lettons ne le paie pas !

D’un autre côté, disons que les préposés ne sont pas les mieux équipés pour faire appliquer le règlement.  Il s’agit souvent d’inspecteurs âgés de plus de 50 ans qui n’ont pas d’armes et ne sont probablement pas trop formés en intervention.  Je les comprends de ne pas vouloir se battre avec des clients pour 2 €, mettons.  Mais il y a tout de même sans doute moyen de faire mieux.

 

Un Minibus

 

C’est d’ailleurs ironique comment les gens pensent.  En préparation d’un party « danois » organisé par Francis à notre appartement avant les Fêtes, il avait demandé à chaque invité de lui soumettre des anecdotes cocasses.  Bon, le « cocasse » n’a pas été super bien compris, mais ça, c’est un autre sujet.  Le point est que l’une des invitées avait soumis cette perle : « Je ne paie pas mon ticket lorsque j’embarque dans un vieux tramway parce que je les trouve laids.  Je ne paie seulement que lorsque j’embarque dans un tramway moderne. »  Juste de même, peut-être que c’est ça le problème… parce que tu ne paies pas pour le tramway, ils ne peuvent pas les remplacer par des plus modernes !

Une fois à bord, nous avons remarqué aussi que les gens, s’ils s’assoient, le font toujours sur le banc situé sur le bord de l’allée, laissant le banc donnant sur la fenêtre vide.  Évidemment, cela n’est probablement pas fait sans intérêt… si le siège est moins facilement accessible, il y aura plus de chances qu’il reste vide.  Puisque l’hygiène de certains lettons est parfois douteuse (on se rappelle l’installateur d’Internet mentionné ici) , ça peut avoir des avantages !

Aspect intéressant… la tarification varie ici selon qu’il s’agisse d’un jour de semaine ou du weekend.  La semaine, le trajet revient à environ 1 € (50 trajets pour 50,60 € alors que le weekend, il est de 0,60 € (les prix mentionnés sont sur une base d’un prépaiement de plusieurs billets) et le passage est valide pour une heure (avec correspondances).

Autre élément agréable, la carte à puce qui nous sert de titre de transport peut être rechargée directement sur internet en se connectant au site de la société de transport.  Plus besoin de bornes de recharges physiques ou d’achats de titre au Jean-Coutu (quoiqu’il est encore possible ici aussi de visiter  les épiceries et dépanneurs ici pour acheter des titres de transport).

À l’exclusion des périodes de pointe où le trafic est difficile de contrôler, la ponctualité est réglée aux quarts-de-tour.  Si l’horaire prévoit que l’autobus sera à l’arrêt à 21h22… il n’y sera pas à 21h21 ni à 21h23 !  C’est vraiment génial en fait car ça permet de bien coordonner ses transports et ça fait en sorte que les gens ne manquent pas leur correspondance entre diverses lignes parce qu’un chauffeur avait hâte d’arriver à son terminus.  Par exemple, si l’autobus est en avance d’une minute sur son horaire car il n’y a pas d’embarquements / débarquements ou parce que les feux de circulation lui ont été favorables depuis le dernier arrêt, l’autobus attendra à l’arrêt que l’heure prévue soit atteinte avant de repartir.

Outre pour les minibus, les autres transports arrêtent toujours à l’arrêt et ce, même si personne à l’intérieur n’a signalé son intention de descendre ou si personne n’attend à l’arrêt. Pour les minibus c’est un peu plus le far West. Il faut faire des signaux de fumée de l’arrêt si l’on désire monter et on doit sonner pour descendre. Et si jamais il y a beaucoup de circulation, sur le chemin régulier du minibus, il peut décider de sauter un/des arrêt(s) et prendre le chemin qui lui plait. Ça sème un peu la panique pour les nouveaux venus lettons, mais notre sens de l’orientation nous ramène quand même sains et saufs à la maison.

 

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Pour les nostalgiques, un extrait de l’émission « Minibus » !

037: KHL Winter Ice Break 2019

Cette année était la deuxième édition où l’équipe de hockey du Dinamo de Rīga organisait un match extérieur.  Un genre de « NHL Winter Classic », version KHL.  L’évènement s’appelle ici le « Winter Ice Break » et oppose toujours le Dinamo de Rīga au Dinamo de Minsk.

Minsk étant situé en Biélorussie, l’équipe se veut en quelque sorte un rival géographique à Rīga.  Toutefois, ici, personne ne voit vraiment de rivalité incarnée entre ces deux clubs.  C’est un peu comme avec le Canadiens de Montréal.  Bien qu’Ottawa soit géographiquement l’équipe de la NHL située la plus près de Montréal, il n’existe pas vraiment de rivalité entre les deux clubs… sauf peut-être à Gatineau !  À Rīga, les rivalités sont plus avec le CSKA de Moscou et le SKA de St-Petersburg, les deux supers puissances russes.

Bien que l’événement semble devenir un « classique », les billets ont été mis en vente tardivement, soit au début janvier.  Le match avait quand même lieu le 15 février… donc environ 45 jours plus tard.  Pas très dispendieux, les billets se vendant pas mal tous 15 €.  C’est loin des 150 $ US déboursés pour chaque billet lors de la « Winter Classic » à Boston.  Étant donné le prix ridiculement bas et le fait de vivre l’expérience d’un troisième match professionnel à l’extérieur, nous nous sommes dit « pourquoi pas » !

Première constatation, le match n’aura pas lieu dans un stade ou dans un endroit disposé d’avance à accueillir ce genre d’événement.  Il aura plutôt lieu dans un parc.  Pourtant, la ville possède deux stades extérieurs (Daugava Stadions et Skonto Halle) pouvant accueillir ce genre d’évènement, dont un situé à 2 coins de rue de notre maison (Skonto Halle).

Bon, comme nous le disions plus tôt, ce match était le 3e match de hockey professionnel disputé à l’extérieur auquel nous assistions.  Récapitulons.

Le 1er match fut celui entre le Canadiens de Montréal et les Bruins de Boston, tenu au Gillette Stadium le 1er janvier 2016.  Le stade était rempli de 67,246 spectateurs qui ont assisté à la victoire du CH 5-1.

Le 2e match fut celui entre le Canadiens de Montréal et les Sénateurs d’Ottawa, tenu au TD Place Stadium le 16 décembre 2017.  Le stade était rempli de 33,959 spectateurs qui ont assisté à la défaite du CH 3-0.

Cette fois-ci, le match était disputé sur les terrains du complexe sportif de l’école secondaire #84 de Rīga devant supposément 11,137 spectateurs (le résumé du match indique une capacité de 9,500 places cependant).

C’est sûr qu’on ne s’attendait pas au même genre d’expérience, mettons.

Deuxième constatation, lors de l’achat des billets, ceux-ci sont identifiés comme étant « admission générale ».  Nous devions choisir notre section de gradin parmi les 5 encore disponibles, toutes situées derrière les filets.  Les trois sections le long de la patinoire semblaient être des sections réservées.  À noter qu’un seul côté de la patinoire avait des estrades, étrange.

Puisque l’admission est « admission générale », nous comprenons que les places seront occupées sur la base du « premier arrivé, premier servi ».  Nous décidons d’arriver tôt à l’endroit afin de ne pas être trop bas dans les estrades, à la hauteur de la glace, car nous ne verrons rien.  Nous arrivons environ 1 heure 15 avant le début du match.  L’emplacement comporte quelques kiosks de vente de café et de trucs artisanaux inutiles.  De plus, nous ne voyons pas de kiosk vendant de l’alcool.  Il doit bien en avoir cependant, car des affiches indiquent clairement qu’on ne peut pas accéder aux gradins avec des « drinks ».  Le letton sera donc sobre ce soir !  Mais bon, c’est bon pour nous, étant à mi-chemin de notre « Dry February » !

Nous apercevons la mascotte du Dinamo de Rīga et Francis se laisse prendre en photo avec.  Pas la plus belle mascotte qui existe… mais disons qu’elle est assez dynamique lors des présentations d’avant-match.  Fait surprenant, en approchant de la mascotte qui est entourée d’une « gang » de gars parlant russe, Francis entend celle-ci parler avec les gars.  Une mascotte qui assume qu’elle parle… c’est seulement la deuxième fois qu’on voit ça… après le Bonhomme Carnaval.

 

Francis et la mascotte parlante !

 

Puis, direction boutique souvenir.  Lors d’un match à l’Aréna de Rīga, nous avions vu quelqu’un porter le chandail officiel de l’évènement de l’année dernière et le chandail était particulièrement beau, étant tout blanc, avec un logo spécial pour l’évènement.

 

Chandail de l’édition antérieure… magnifique

 

Cette année, toutefois, les deux équipes ont inversées leurs couleurs et c’est Minsk qui est vêtu de blanc.  Dommage.  Bien que le chandail de Minsk soit plus beau que celui du Dinamo de Rīga, le préposé aux articles mentionne à Francis que le chandail ne sera porté que durant la séance d’échauffement et que les chandails portés par les joueurs seront mis en vente après.  Francis peut donner son nom et réserver celui du joueur qu’il veut.  Hmmm… ok, mais un « game-worn jersey », ça coûte combien de plus, ça ?  C’est le même prix qu’un chandail non porté… deal alors !  Évidemment, celui de la vedette de l’équipe, l’italo-canadien Matthew Maione, est déjà réservé.  Francis réserve alors celui de Linus Videll, prolifique attaquant du Dinamo.

Direction gradin pour prendre place et regarder la séance d’échauffement.  Les gradins ne sont pas ceux auxquels nous sommes habitués… n’ayant aucun siège ou banc.  Ce sont des gradins de planches sur lesquels nous devrons restés debout pendant tout l’évènement… sans barrière pour s’accoter ou se tenir.  Intéressant !  Nous montons vers le plus haut, afin d’avoir une belle vue d’ensemble.  On se demande alors si c’est vraiment sécuritaire tout ça… et si ça respecterait les normes.  Si quelqu’un d’en haut perd l’équilibre… y aurait-il un effet domino jusqu’en bas, puisqu’il n’y a pas de rampes / barrières ?  On comprend un peu plus pourquoi ils ne permettent pas d’accéder aux gradins avec de l’alcool !

 

Photo des estrades « standing room only »

 

Durant la séance d’échauffement, nous remarquons que les baies vitrées situées derrière les filets des gardiens sont recouvertes de planches de bois.  Cela fait en sorte que nous ne voyons pas le filet devant nous… assez ordinaire !  Heureusement, avant le début du match, des préposés ont retirés les panneaux obstruant la vue.

 

I

Les baies vitrées derrière des filets sont recouvertes de planches de bois

 

Les estrades se remplissent rapidement ensuite et le site est plein pour le début du match.  Nous sommes beaucoup dans les estrades, mais nous n’avons pas l’impression d’être trop entassés.  Des sardines assez confortables, en fait.  En plus, c’est une température assez agréable de +4 degrés Celsius au début du match… environ +1 degrés lorsque nous le quitterons.

Le match se déroule bien et nous avons un point de vue de plus près que lors de nos deux expériences de la NHL, même si nous sommes derrière les filets.  Seul bémol, les baies vitrées sont toutes embuées, ce qui fait que lorsque l’action se déroule dans la zone près de notre estrade, nous ne voyons pas le jeu.  Pour nous, ce n’est pas si problématique car seulement une petite partie de la patinoire se voit obstruée.  Par contre, pour les gens étant dans les 10-15 premières rangées, ils ne doivent pas voir grand-chose.  Durant les entractes, des préposés armés de « squeegees » tentent de nettoyer les baies vitrées… mais au lieu de nettoyer la partie intérieure de la baie vitrée à partir de la glace, ils tentent de les nettoyer en faisant passer leur « squeegees » par-dessus la baie vitrée.  Disons que ce ne sont pas les préposés les plus allumés de Rīga !

Durant la première période, Francis se demande s’il achètera ou non le chandail qu’il a réservé.  Bien que le logo soit beau, le fait qu’il ne soit pas blanc le tracasse.  À ce compte, celui du Dinamo Minsk est plus beau.  Mais bon, nous sommes à Rīga et non pas à Minsk.  Et en plus, la perspective d’acheter un chandail avec le nom de l’un des deux frères Kostitsyn (Serge et André !) évoluant aujourd’hui avec le Dinamo de Minsk est intéressante… l’espace d’un instant.  Au premier entracte, Francis tente de se rendre à la boutique souvenir, mais la circulation dans les gradins pour en sortir est impossible.  Il se résigne.

D’ailleurs, la présence au match des frères Kostitsyn (seulement Serge jouait) explique alors à elle seule l’interdiction de consommation d’alcool sur les lieux.

Mais bon, ne soyons pas mauvaise langue.  La seule raison pour laquelle Serge était souvent étendu sur la glace lors du match est simplement due au fait que la qualité de celle-ci était mauvaise… cela n’avait rien à voir avec le fait qu’il confondait la neige sur la glace friable avec sa chère cocaïne, comme lors de son passage avec le Canadiens de Montréal.

Lors du 2e entracte, nous commençons à être un peu tannés d’être debout depuis 3 heures sans possibilité de nous asseoir ou de dégourdir nos jambes.  Nous constatons aussi qu’il sera un peu problématique de retourner à la maison avec tous les gens qui sortiront en même temps et demanderont un taxi.  Nous décidons donc de revenir à la maison pour regarder la fin du match au chaud.

Avant de quitter, passage à la boutique souvenir.  Le chandail réservé est encore là et Francis se laisse finalement tenter.  Achat fait et retour à la maison.

Arrivés, nous regardons la fin du match et une belle victoire du Dinamo Rīga qui maintient ses espoirs de participer aux séries de fin de saison, avec 2 points de retard sur la dernière place y accédant et trois matchs à disputer.

Après la fin du match, Francis essaie le chandail et constate alors qu’il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un chandail « game-worn ».  Premièrement, il y a les attaches à culottes derrière le chandail et il n’y a pas de grandeur sur le chandail.  Mais, le détail le plus important, c’est que le chandail sent la poche de hockey de façon assez intense !  Pas de doute, Linus a bien sué dedans !

On se retrouve l’an prochain, Linus, Serge et André !

 

 

036: Au bal… au bal de Circle K olé olé !

Le vendredi 25 janvier se tenait le bal d’hiver du centre de services partagés de Circle K.  Ce bal se tient à chaque année mais a normalement lieu à l’automne, juste avant les Fêtes.  Probablement dans un souci de coûts (une salle coûte moins cher en janvier qu’à la veille des Fêtes) et de gestion de l’horaire (les salles pouvant recevoir 500+ personnes ne font pas légion à Riga), il se tenait en janvier cette année.  À y penser, c’est très bien ainsi… car avant les Fêtes, nous sommes tous à la course et ce genre d’événements prend quand même pas mal de notre temps, surtout si on y inclut sa préparation.

Plusieurs personnes du bureau nous parlaient de cet événement depuis quelques temps déjà, l’un des deux événements « formels » de l’année.  Les gens nous disaient que c’était quelque chose de quand même important pour eux et que les gens se préparaient beaucoup pour l’évènement.  Nos directeurs nous ont même prévenus d’avance que les gens restent à la maison lors de cette journée afin de pouvoir aller se faire maquiller et coiffer.  Sérieux ?  Au Québec, le traditionnel « party de bureau de Noël » est pas mal moins formel, disons.  Nous avions bien hâte de voir ça !

Déjà au retour des Fêtes, nous voyions des filles regarder des sites de robe sur leur ordinateur au travail.  Et on ne parlait pas de petites robes à pois en prévision de l’été… mais de robes plutôt chics.  Après tout, le thème de cette année est « Stars », dans le sens « célébrités ».

De notre côté, Isabelle avait apporté de Montréal deux robes chics et elle allait porter l’une de celles-ci pour l’évènement.  Du côté de Francis, il a considéré la location d’un habit plus formel, mais le weekend avant le bal, il a essayé un de ses « kits » apporté de Montréal et a décidé d’y aller avec ça à la place.  On sauve de l’argent sur le « suit »… on le mettra sur le party lui-même.

Comme nous sommes des hôtes exemplaires, nous avions décidé d’organiser un pré-party à notre appartement le jour de l’évènement.  Nous devions être à la salle vers 20h00… alors nous avions convié une trentaine de personnes chez nous à compter de 17h30.

Nous voulions leur faire une surprise et vivre un trip… en louant un autobus « party bus de luxe » pour non seulement agir à titre de moyen de transport jusqu’à la salle de bal, mais aussi, et surtout, pour y tenir notre pré-party.  Francis a contacté la compagnie et après quelques échanges, il s’est bien rendu compte que celle-ci tentait de l’extorquer en chargeant plein d’extras, dont la taxe qui est toujours incluse dans le prix normalement.  21% de plus que le prix affiché, disons que ça fait une différence sur le budget.  Mais bon… tant pis pour eux, leur autobus sera resté dans leur cour arrière car un vendredi soir de janvier à Riga… il ne se passe pas grand-chose et le touriste se fait rare, alors perte nette pour eux.

Dommage, car le concept était intéressant.  Bus assez luxueux, avec bar et même un « poteau » inclus…  On pouvait même louer les services d’une barmaid et de… danseuses qui, elles aussi, chargeaient probablement des extras !

 

Intérieur du « party bus », poteau de danseuse inclus… danseuse, pas incluse (mais offerte en option !)

 

La semaine avant le bal, les membres de nos équipes nous annoncent déjà, un à un, qu’ils « travailleront » de la maison ou s’absenteront tout simplement du bureau le jour du bal.  C’est bien correct… car nous aussi, nous prendrons quelques heures afin de se faire coiffer et maquiller.  Euh, juste Isabelle se fera maquiller, on s’entend !

 

Voici Isabella Sauvéova !

 

Francis se fait faire une coupe Ryan Reynolds style letton et Isabelle revient avec une coiffure semi-montée style soviétique et un beau maquillage.  Nous sommes prêts !

Nos invités commencent à arriver vers 17h30, comme prévu et les derniers, à 19h15.  De la trentaine de personnes invitées initialement, environ une vingtaine viendra.  Quelques cocktails et drinks, principalement faits par notre barman attitré, Ronalds, qui commencent à savoir un peu trop bien où se situent les différentes choses dans notre coin bar et cuisine.  Un habitué de la place !   On part à 19h25 pour la salle de réception et miracle… nous « fittons » tous dans les voitures des conducteurs présents au pré-party.  Pas de Taxify pour s’y rendre.  Nous embarquerons des véhicules différents.

Dix minutes plus tard et nous voilà déjà dans une file d’attente à l’extérieur, dans la neige, en attendant d’entrer.  Les filles devant troquer leurs bottes pour leurs souliers ralentissent considérablement l’accès au lieu.  Notre tour arrive et on nous demande notre nom pour vérifier que l’on est sur la liste et pour nous faire remettre nos deux (2) coupons de consommation.  Martins Lasis, Lolita Kauke, Ieva Zvidra, Francis Durette… « wait, how do you spell that ».  “D-U-R-E-T-T-E” … “just write Francis” dit alors la préposée à l’accueil à sa collègue qui gère la base de données des invités.  Bon, visiblement, le contrôle sur l’octroi des coupons est déficient, Francis pourrait peut-être entrer de nouveau et s’appeler Janis, cette fois !?

Une fois à l’intérieur, c’est la recherche de la meilleure table qui débute.  On s’aperçoit que des équipes « wise » ont déléguées l’un des leurs pour réserver leur table de 12 personnes depuis quelques temps.  Pour Isabelle, ce n’est pas trop un problème car des gens de son équipe font partie des « wise », mais pour Francis, ce n’est pas le cas.  Son équipe trouve finalement une place, avec l’équipe de contrôle interne… à laquelle Francis avait envoyé un courriel un peu (pas mal) direct la semaine précédente, en plus que cette équipe s’était faite bombardée de critiques de la part de toutes les équipes de « reporting » pour avoir agi dans leur dos.  Bref, ça ne sera pas la table où l’ambiance sera la plus exaltante !

 

La salle

 

Depuis notre entrée, nous pouvons confirmer une chose… les gens prennent vraiment ça au sérieux.  Les filles sont magnifiques dans leurs robes, avec leurs coiffures et leur maquillage.  Les gars aussi sont très beaux (sauf les gars de TI qui sont… fidèles à des gars de TI, en t-shirt et avec des casquettes !), plusieurs portants le nœud papillon et le tuxedo.

Contrairement aux éditions antérieures, il n’y a pas de cocktail de bienvenue.  Les gens semblent fort déçus de ce changement, d’ailleurs.  En plus, les deux coupons pour une consommation sont en fait émis avec une valeur nominale de 3 €.  La liste de prix affichée au bar débute à… 3,50 € pour les boissons alcoolisées.  Au moins, pour le vin et la bière, qui sont à 3,50 €, les barmans ne nous chargent pas la différence de 0,50 €.  Toutefois, pour les cocktails, ils demandent deux coupons.  What !!  C’est vraiment n’importe quoi.  En plus, il y a deux bars, l’un de chaque côté de la salle et chacun ne charge pas les mêmes prix, ni n’adopte les mêmes règles.  L’un d’entre eux accepte de donner un « rhum & Coke » en échange du coupon, même si ce drink coûte en fait 5 €… alors que celui de l’autre côté charge la différence.  On choisit alors notre bord de bar !

Bon, c’est sûr que techniquement, nous avons seulement deux coupons de consommation par personne. Mais bon, ce n’est pas pour rien que nous invitons les femmes en congé de maternité aux partys… on veut leurs coupons.  En plus, Francis s’acoquinant avec l’équipe des comptes payables des pays scandinaves, il a ramassé quelques coupons là aussi… l’équipe ayant amené son propre « bar » sous la table !  Une heure et demie après le début officiel de l’évènement, ils sont déjà pas mal tous saouls et n’ont pas touchés à leurs coupons.  Ching-Ching !!

Après les discours d’ouverture, le buffet est ouvert.  La file est longue mais nous avons assez de nourriture.  Ce n’est pas le « Buffet des Continents » (quoique nous n’y sommes jamais allés !), mais ce n’est pas si pire.  Le maître de cérémonie est un genre de magicien.  Pour les quelques fois que l’on y est attentif, ses tours sont intéressants.

 

Francis avec deux membres de son équipe

 

Après le repas, le premier « band » commence à jouer.  Choix musical ordinaire avec des chansons qui ne font pas lever le plancher de danse… qui reste désert.  Après leur prestation, le « playback » embarque et là, les gens affluent sur le plancher de danse.  Alors qu’Isabelle se garde une petite gêne, Francis se fait convaincre de se déhancher un peu le bassin canadien. Bon, ça ne durera pas trop longtemps, sa sobriété le rappelant vite à l’ordre.

 

Un trio d’étudiants des cours de letton du vendredi matin !

 

Petit à petit les gens commencent à quitter et à un moment donné, quelques personnes commencent à parler de l’après-party.  Isabelle ne tient pas à s’y joindre, par contre, préférant rentrer à la maison.  On s’entend sur un endroit et comme on décide de quitter… les lumières de la place s’allument.  « Il est 03h00, on ferme ! »  What… déjà 03h00 !!  Ben là, nous ne sommes même pas saouls !  Bon, nous appelons les Taxify.  En route vers le bar convenu, Francis reçoit un message disant qu’il y a un changement de plan… les gens se rencontrent à un autre bar que celui convenu.  Ok, on change de destination.  Arrivé au bar avec des collègues, Francis reçoit un texte d’Isabelle qui lui demande s’il arrivera bientôt au bar initial… eh oui, elle s’est laissée convaincre de sortir pour un dernier verre par une autre gang.  Explication du changement de bar et finalement, Isabelle prendra un seul verre et rentrera à la maison vers 04h00.  De son côté, Francis poursuit la soirée et entrera à la maison vers 06h15 environ.  Ouff… ils font le party longtemps, les Lettons !!

 

 

028: La dentiste polydent… euh, polygote ! – Part II

La semaine dernière, lors d’un copieux déjeuner de… muffins au chocolat Francis pense avoir trouvé une pépite de chocolat un peu trop dure à son goût.  Il la sort de sa bouche, et trouve un truc blanc dans sa main.  Hmmm… un muffin aux pépites deux couleurs ?  Francis continue de mastiquer pour voir s’il ne trouverait pas un autre morceau un peu dur et c’est là qu’il se rend compte que ce n’est pas une pépite de chocolat blanc, mais plutôt son pont papillon qui s’est décollé.

Bon, après le popcorn d’Orvillis (Orville en Letton !) qui nécessita une première intervention, il semble bien que Francis aura une autre « date » avec Olga, la dentiste polyglotte.

Francis ramasse et nettoie sa dent et la conserve dans un Ziploc.  Au travail, il communique avec le bureau de la dentiste.   Comme il n’y a pas vraiment de réceptionniste, personne ne répond et il n’y a pas de boîte vocale.  Francis se dit qu’il réessaiera plus tard.  Quelques minutes plus tard, son téléphone sonne et c’est Olga.  Francis lui explique le problème et elle lui donne rendez-vous le soir-même.  Impossible, partie du Dinamo ce soir.  Ok, alors on se voit dans 1 heure !  Efficacité !

Francis passe par la maison afin de récupérer sa dent et se pointe chez Olga.  Toujours aussi radieuse et polyglotte, elle se souvient de Francis et le fait s’asseoir dans la chaise du patient pour regarder ça.  Si nous n’habitions pas Rīga depuis six mois déjà, nous dirions que son utilisation des « hmmm hmmm » serait beaucoup trop généreuse pour être rassurante.  Mais bon, nous savons aujourd’hui que c’est une marque de langage sans aucune signification particulière ici.

Elle pense bien pouvoir remédier à la situation mais mentionne quelques trucs étonnants.  Premièrement, elle ne sait pas de quel matériau est fait le pont qui est tombé.  Au tour de Francis de murmurer « hmmm hmmm »… mais avec une signification Nord-Américaine cette fois.  Si elle ne sait pas c’est fait de quoi… comment saura-t-elle avec quoi recoller la dent ?

Deuxièmement, elle dit qu’elle ne sait pas si la colle qu’elle utilisera fera l’affaire sur ce matériau.  Le temps le dira.  Ok, c’est rassurant.

Elle demande encore si Francis veut l’anesthésie car elle devra gratter et limer les dents adjacentes au trou nouvellement redécouvert.  Non, ça sera fait « à frette » !!  La drill se fait aller dans la bouche de Francis qui perçoit soudainement une odeur qui lui rappelle exactement l’odeur émise par les pistes de courses électriques de l’époque… un mélange de plastique brûlé et de fumée.  C’est rassurant.  Surtout que cette fois, l’assistante ne semble pas être entrée au travail… alors Francis doit assister lui-même la dentiste en tenant dans sa bouche le « succionneur » de salive.  Au moins cette fois, il n’a pas à se mettre la ouatte lui-même dans la bouche.

Une fois les dents adjacentes limées, Olga nettoie bien la dent.  Ensuite, elle sort de son tiroir un tube de colle qui a tout l’air d’une espèce de « Crazy Glue ».  Elle applique des gouttes sur les dents adjancentes et ensuite, pulvérise un peu d’air sur celles-ci.  Le palais de Francis est en feu suite à cette pulvérisation d’air.  Ça chauffe.  Olga termine ensuite le nettoyage et la préparation du pont afin de venir le coller.  En s’approchant, ce qui devait arriver arriva… Olga échappa le pont par terre.  L’opération recommence donc du début.

La prise deux est finalement la bonne.  Toutefois, la dent n’est pas installée exactement comme auparavant et un petit limage doit être fait.  Malgré tout, ce n’est pas parfait… mais c’est le mieux que Francis aura, la dent ayant déjà commencée à se solidifier avec la colle appliquée.

Encore une fois, un petit 50 € et le tout est réparé.  Nous verrons bien combien de temps ça durera en place… sinon le pirate d’Hochelaga sera de retour, cette fois à Rīga !

 

 

027: Rīga Winter Street Food Festival

Avant la période des fêtes, nous avions encerclé une date sur notre calendrier, soit le samedi 12 janvier 2019.  Comme il n’y a pas tellement d’évènements à Rīga – encore moins durant l’hiver – nous voulions être certains de ne pas manquer le « Rīga (Winter) Street Food Festival ».

Cette année marque la 3e édition du festival.  En 2018, le festival a même été reconnu lors d’un gala international couronnant les meilleurs évènements publics tenus durant la dernière année.

Nous avions vu la version estivale de ce festival en juillet, juste à notre arrivée.  Dans l’un des parcs juste à côté de notre appartement, une foire alimentaire avait été installée avec plusieurs kiosques représentant les meilleurs restaurants de Rīga.  Le tout durait trois jours, coïncidant avec la fin du « Song and Dance Festival ».

Pour l’édition hivernale, ce festival se tient plutôt lors d’une seule journée et sur une période de 8 heures seulement, soit de 12h00 à 20h00.  La tendance est qu’à chaque année, le festival débute une heure plus tôt donc, qui sait, peut-être se tiendra-t-il sur deux jours l’an prochain.

Nous sommes arrivés vers 12h30, afin d’éviter la foule.  Bonne décision.  À cette heure-là, le site est encore pas mal clairsemé, ce qui nous permet de bien apprécier les plats mis en démonstration par les restaurateurs, de même que leur « setup ».  La soupière sur le feu ardent et la cuisson sur grill extérieur / braise semblent être les tendances de cette édition, car presque tous les exposants ont un tel arrangement.

Le site est petit.  Il n’y a que quatorze exposants et ils sont disposés en trois différentes sections.  Heureusement, le site a prévu beaucoup d’endroits sur lesquels nous pouvons mettre notre nourriture et manger, soit des barils de type « essence » mis debout et bien apprêtés.

Le site compte aussi pas mal de « pit à feu » contenant des bûches et permettant de se réchauffer un peu et de donner une ambiance encore plus « boisée ».  Seul problème avec ça, c’est que la fumée s’en dégageant reste imprégnée dans nos vêtements.  Nos manteaux d’hiver sentiront le feu de foyer pendant plusieurs semaines, on pense.

Nous débutons avec une soupe à la viande de gibier.  Elle est très bonne et surtout le meilleur rapport qualité-prix possible, à seulement 3,50 Euro pour un bol assez généreux.

Ensuite, Francis voit un kiosque représentant une brasserie bien connue ici (Valmiermuiža) et qui offre non pas du vin chaud, mais de la bière chaude.  Ça sent bon et il se laisse tenter.  Il aime bien et en reprendra même un 2e verre plus tard.  De son côté, Isabelle découvre le kiosque de cidres, installé juste en face.  Elle n’est pas difficile à convaincre pour en prendre un.  Ils offrent du cidre froid ou chaud, elle prend le froid.  Elle aussi, s’en reprendra un 2e verre.

Comme il n’y a encore pas trop de gens, nous décidons ensuite, verres à la main, d’aller faire le tour des kiosques afin de voir leurs propositions culinaires.  Nous remarquons que le burger est à l’honneur car plusieurs vendeurs en offrent… certains plus gros que les autres.  Mais bon, nous ne sommes pas ici pour manger un burger, surtout que le festival se tient juste devant le McDonald’s !!

Toutefois, nous remarquons que beaucoup de gens en prennent.  Première « erreur de rookie » car après ces mastodontes, ces gens n’auront plus faim pour essayer autre chose.  Nous remarquons aussi que les gens font souvent une deuxième « erreur de rookie » en commandant la même chose entre eux, au lieu de commander des plats différents afin d’en essayer un plus grand éventail.

Pour notre deuxième plat, nous choisissons des dumplings au cerf.  Nous nous attendions à un plat avec des dumplings frits… mais il s’agit plutôt d’une soupe avec un bouillon ressemblant à celui d’une won-ton, dans lequel des petits raviolis remplis de cerf ont été mis.  Côté texture, les raviolis s’apparentent, eux aussi, plus à des won-tons qu’à de la pâte traditionnelle.  C’est différent de nos attentes, mais tout de même très bon et somme toute généreux en nombre de dumplings.

Nous optons ensuite pour des crevettes cuites sur le feu d’un baril.  Elles sont très bonnes et un peu épicées, certes… mais pour 3 Euros, ne recevoir que quatre petites crevettes nous déçoit un peu.

Nous prenons alors une petite pause pour siroter notre 2e verre et observer l’affluence augmenter.  L’amateur de soupe qu’est Francis avait déjà « spotté » la soupe à l’esturgeon et Isabelle est d’accord pour l’essayer.  Achat effectué juste à temps… car quelques instants après son retour, la file pour ce kiosque est rendue très longue !

La soupe est franchement excellente.  Très généreuse en morceaux d’esturgeon et le bouillon est simplement divin.  Le secret doit sans doute être dans le fait que la carcasse du poisson est immergée dans le bouillon tout au long de la cuisson.  Délicieux !

Puis, nous décidons d’y aller avec le plat « tape à l’œil » du jour, soit le ragoût de chevreuil cuit dans sa canne dans un feu de baril.  Pas de doute, ce kiosque-là s’est retrouvé mentionné souvent sur Instragram lors de cette journée.  La présentation est originale et le goût est également très présent.  Les cubes de viande sont gros et généreux.  Très bon plat.

Nous terminons notre expérience avec un petit délice sucré.  Bien que presque tous les kiosques offrent une variation d’une banane frite ou flambée, nous avons opté pour le cornet de beignets à l’orange.  Quatre petits beignets, mais c’était bien.

C’est à ce moment que la foule était plus dense soit vers 14h00-14h15.  Le site était plein, les tables pas mal occupées et les files d’attente assez longues.  Les gens mangeaient même ce qu’ils venaient de commander lorsqu’ils attendaient en file pour le prochain kiosque.  Ce n’est pas super agréable ainsi… car tu ne peux pas trop apprécier ce que tu manges.  Certains kiosques semblaient commencer à manquer de nourriture aussi, écrivant des choses sur leur tableau à l’ardoise ou vidant le chaudron de soupe dans la marmite pour remplir cette dernière.  Y a-t-il un autre chaudron ?  Qui sait !

Définitivement une belle journée gastronomique, qui n’a pas coûtée très chère… les plats les plus chers étant à 5 Euro, ce qui est vraiment raisonnable.  La température était parfaite, oscillant entre -1 et 1 degré.

Nos coups de cœur vont assurément à la soupe d’esturgeon et à la canne de ragoût de chevreuil.

Nous avons déjà hâte à l’édition 2020 !!  Et nous nous demandons si Montréal pourrait être l’hôte d’un tel évènement en hiver.  Certes, les températures y sont pas mal plus froides… mais en tant que nation nordique, ne devrions-nous pas assumer ce fait et voir le froid comme une opportunité « cool » de faire des choses dehors… comme leitmotiv pour sortir dehors l’hiver.  Un peu à la « IglooFest ».

 

Photos de l’évènement disponibles ici.

 

 

Rīga (Winter) Street Food Festival ’19

Le samedi 12 janvier 2019 se tenait la 3e édition du « Rīga Winter Street Food Festival », un évènement réunissant 14 chefs de Rīga qui offrent, le temps de quelques heures (12h00 à 20h00), l’occasion aux habitants de Rīga de déguster de bons plats pour pas très cher, soit 5 Euro ou moins la portion.

 

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Mon beau… sapin ?

Dans le cadre des célébrations des Fêtes, la ville de Rīga est l’hôte depuis 8 ans maintenant d’un festival commémorant les arbres de Noël, intitulé « Ziemassvētku egļu ceļš »… qui se traduirait par « Au-delà de l’arbre de Noël ».

Il s’agit en fait de réinventer à quoi pourrait ressembler un arbre de Noël.  Bien des sculptures / représentations soient plutôt éclectiques, certaines sont assurément intéressantes.  Celles-ci sont réparties un peu partout dans la ville, principalement dans et autour de la vieille ville.

 

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